8 mai : une cérémonie en toute sobriété pour François Hollande
Pour sa deuxième cérémonie de commémoration du 8 mai 1945 en tant que chef de l'Etat en exercice, François Hollande avait choisi ce jeudi matin de respecter à la lettre l'exercice, formel. Le président de la République a d'abord salué la famille du général De Gaulle, en bas de l'avenue des Champs-Elysées, avant de remonter l'avenue escorté par la Garde républicaine. Comme de coutume, le chef de l'Etat a ensuite déposé une gerbe sous l'Arc de Triomphe, avant de raviver la flamme du soldat inconnu. Puis La Marseillaise et Le Chant des Partisans se sont élevés dans le ciel gris de la capitale.
L'une des interrogations de cette cérémonie était l'accueil qui allait être réservé par la foule au président de la République. Chahuté lors de certaines de ses dernières sorties, comme à Carmaux sur les terres de Jean Jaurès, il n'a pas connu pareil désagrément ce jeudi. Et pour cause, la foule, maintenue derrière des barrières, était pour le moins clairsemée, les Parisiens ayant peut-être été découragés par le temps maussade. En tout cas, les incidents tels que ceux survenus le 11 novembre dernier ont été évités.
Un contexte pesant
En plus de l'impopularité devenue chronique du président de la République, le contexte de cette cérémonie a été alourdi par une nouvelle en provenance du Mali. L'Elysée a annoncé dans la matinée la mort d'un huitième soldat français dans le nord du pays, dans le cadre de l'opération Serval.
Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, ainsi que le Premier ministre Manuel Valls étaient notamment présents sur les Champs-Elysées. Comme Jean-Marc Ayrault d'ailleurs, qui a retrouvé cette semaine son siège de député à l'Assemblée nationale.
Au-delà de cette disparition, ces commémorations du 8 mai 1945 sont partciulières cette année, à un peu plus de deux semaines des élections européennes qui devraient marquer une défiance de plus en grande des citoyens envers l'Union européenne. Et la situation tendue en Ukraine, ainsi que le rôle ambigû tenu par la Russie de Vladimir Poutine dans ce conflit, ne font rien pour alléger l'ambiance générale.
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