C'est une "solution à la française" que préconisele rapport Sicard en présentant d'abord toute une série de propositions concrètesdont une amélioration de l'information des citoyens, des médecins et dessoignants, de la formation de tous les personnels concernés, et de l'accompagnement.Mais les signataires de ce rapport ouvrent aussi la porte à l'assistanceau suicide, qui "ne peut en aucun cas être une solution proposée comme unealternative à l'absence constatée de soins palliatifs ou d'un réelaccompagnement". C'est plutôt* une solution pour mettre fin à une situation "insupportable* "pour certaines personnes atteintes d'une maladie évolutive et incurable austade terminal.Ungeste médical "accélérant la survenue de la mort"Lorsquela personne "demande expressément à interrompre tout traitementsusceptible de prolonger sa vie, voire toute alimentation et toutehydratation ", pourrait donc lui être proposée la possibilité d'un geste médicalpour "accélérer la survenue de la mort ". Les exemples à l'étranger cités par ce rapport montrent que "cesdemandes, qui sont très rares " : "Dans l'Etat d'Oregon, aux Etats-Unis, où lesuicide assisté concerne deux décès pour mille, la moitié des personnes en finde vie qui demandent – et obtiennent – lesmédicaments leur permettant de se suicider, ne les utilisent pas ".Et "si le législateurprend la responsabilité de légiférer sur l'assistance au suicide ..."Le rapportrecommande de prendre une série de précautions: qu'il s'agisse d'une demande formulée "de manière explicite et répétée"par une personne "libre dans son choix" et bien informéeque le constat de fin de viereconnue par une "collégialité médicale"et que soit présent un médecin,dont l'objection de conscience éventuelle peut être garantie comme celle du pharmacienCette ouverture, très encadrée, au suicide assisté contraste avec un rejet net de l'euthanasie, un "acte médical qui, par saradicalité " affirme le rapport, "engage profondément l'idée qu'unesociété se fait des missions de la médecine, faisant basculer celle-ci dudevoir universel d'humanité de soins et d'accompagnement à une action sicontestée d'un point de vue universel. " La commission ne souhaite donc pas d'évolutionlégislative sur l'euthanasie.Le Comité consultatif nationald'éthique saisiDans un communiqué publié ce mardi matin, le président de la République prend acte "du constat établi que malgré les apportsindéniables de la loi Léonetti, la législation en vigueur ne permet pas derépondre à l'ensemble des préoccupations légitimes exprimées par des personnesatteintes de maladies graves et incurables" .Ilva donc saisir le Comité consultatif nationald'Ethique, afin que celui-ci puisse se prononcer sur les pistesd'évolution de la législation ouvertes par le rapport et notamment sur le suicide assisté :"Selon quelles modalités et conditions strictes permettre à un malade conscient et autonome, atteint d'une maladie grave et incurable, d'être accompagné et assisté dans sa volonté de mettre lui-même un terme à sa vie?"Un projet de loi sera présenté au Parlement en juin.Oeuvres liées{% document %}