Quatre mois sans nouvelles, les adieux de Philae
Le robot, de la taille d'un mini-frigo, n'a pu travailler que 60 heures après son atterrissage sur la comète Tchuruymov-Guerasimenko, dite Tchoury. Depuis le 9 juillet, il n'a plus envoyé aucun son ou signal. Depuis plusieurs semaines déjà, les scientifiques ne cachaient pas leur pessimisme.
Lundi, il sera trop tard
Philae est tributaire de la sonde Rosetta pour communiquer avec la Terre. Pendant longtemps, la sonde était trop loin pour qu'une communication puisse être établie, mais dès mi-novembre, Rosetta est redescendue suffisamment près de la comète et surtout positionnée dans le bon axe pour recevoir des signaux de l'antenne de Philae. Rien ne s'est passé, Philae est resté muet.
Les ingénieurs ont envoyé deux fois par jour des commandes à distance. On a ordonné aux interrupteurs de se mettre sur "on" puis "off" à plusieurs reprises. On a demandé aux systèmes de secours de prendre le relais. On a changé les fréquences d'écoute, au cas où il y aurait eu un décalage. Rien n'y a fait. Et dès lundi, la connexion avec Rosetta sera à nouveau impossible puisqu'elle sera face à l'hémisphère sud de la comète.
Trois minutes de communication
Si Philae a dans sa mémoire des informations recueillies par ses instruments, il faut au moins trois minutes de communication stable pour espérer qu'il puisse les envoyer à la Terre, via Rosetta qui sert de relais radio. Trois minutes, cela suppose que ses batteries soient suffisamment chargées, que ses antennes ne soient pas dirigées vers ses pieds, que l'electronique n'ait pas grillé... Autant d'incertitudes, c'est finalement autant de plans sur la comète !
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