Prothèses mammaires défectueuses : bientôt un retrait systématique ?
Jusqu'à présent, seules les femmes dont l'échoghraphie montrait une rupture de
prothèse ou des fuites de gel de silicone devaient se faire ôter leur
prothèse. Aujourd'hui, la nouvelle règle serait donc beaucoup plus simple : toutes les
femmes qui ont reçu un implant mammaire PIP doivent se le faire enlever.
Une
clarification que souhaitait le Professeur Maurice Mimoun, chef du service de
chirurgie plastique à l'hopital saint-Louis de Paris. Il le disait la semaine
dernière sur France Info : "pour moi, il faut enlever ces prothèses ". Reste aujourd'hui à retrouver ces 30.000 femmes. En principe le chirurgien
qui les a opérées les connait, elles-mêmes ont reçu une carte d'identité de leur
prothése sur laquelle figure la marque PIP.
Enfin une précision d'importance :
les frais d'examens et de chirurgie liés à l'explantation des prothèses seront
remboursés aux 30.000 femmes concernées. Mais pour la pose d'une nouvelle
prothèse, la règle est différente selon les cas : seules celles qui ont reçu
une prothése après chirurgie du cancer du sein seront remboursées ; les 80 %
qui ont souhaité une prothèse pour des raisons esthétiques devront payer.
"Pas de décision prise à l'heure actuelle"
Le directeur général de la Santé Jean-Yves Grall, joint par France Info, ne confirme ni ne dément que l'on se dirige vers ce retrait systématique : "nous attendons les recommandations des professionnels et de l'Institut national du Cancer, il n'y a pas de décision prise à l'heure actuelle ".
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