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Les chirurgiens et les internes descendent dans la rue

Chirurgiens des cliniques, médecins libéraux exerçant en cabinet, internes et praticiens des hôpitaux publics sont appelés à se mobiliser à partir de lundi à l'appel de certaines de leurs organisations. Les mots d'ordre sont très variés mais la grogne se concentre sur la convention médicale et son avenant sur les dépassements d'honoraires, conclue avec l'Assurance maladie.
Article rédigé par Rémi Ink
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Maxppp)

Les chirurgiens libéraux
et internes des hôpitaux publics appellent à une grève illimitée à partir de
lundi en France, tandis que plusieurs syndicats et coordinations de médecins prévoient
des manifestations contre la politique gouvernementale.

Les syndicats espèrent
au moins 3.000 manifestants à Paris entre la gare Montparnasse et le ministère
de la Santé.

La colère des internes...

Le 12 novembre était au
départ le jour choisi par les internes en médecine pour défendre leurs
conditions de travail et leur liberté d'installation. Ils craignent que la
future loi sur les réseaux de soins ne la remette en cause. Ils dénoncent également
de mauvaises conditions de travail qui peuvent être dangereuses pour le
patient.

...gagne toute la
profession

La contestation a gagné
une bonne partie de la profession, de la Fédération des médecins de France
(FMF) à l'Union française pour une médecine libre (UFML), une coordination née
du mouvement des "médecins pigeons" sur internet.

Radiologues,
ophtalmologues, praticiens hospitaliers sont également appelés à rejoindre le
mouvement pour exprimer le "ras-le-bol" d'une profession qui se
considère stigmatisée par le pouvoir socialiste.

Et qui n'acceptent pas le nouvel
accord sur le dépassement d'honoraires signé le 25 octobre dernier. Surtout les
médecins qui exercent dans le privé : 70% d'entre eux sont en grève lundi,
selon la Fédération de l'Hospitalisation privée. 

Le gouvernement tente de
calmer le jeu

La ministre de la Santé,
Marisol Touraine, s'est efforcée dimanche de calmer la grogne des médecins.

"Le gouvernement
n'a jamais eu et n'a pas la moindre intention de remettre en cause ce principe
important pour la médecine française qui est celui de la liberté d'installation
des médecins à l'issue de leurs études" (Marisol Touraine).

La ministre de la Santé
précise cependant que le gouvernement ne peut pas "rester les bras
ballants face aux désirs médicaux
".

Une grève après la signature d'un accord

Cette grève des médecins
arrivent alors que les trois syndicats de médecins majoritaires (CSMF, SML, MG France)
ont signé un accord fin octobre sur les dépassements d'honoraires avec
l'assurance-maladie et les complémentaires santé
. Un texte jugé trop
contraignant par les protestataires.

 

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