Sexualité des 15-24 ans : les parents doivent "enseigner le respect"

Au cours des 20 dernières années, la
consommation de la pornographie se serait banalisée chez les jeunes. C'est le résultat d'une enquête Ifop menée sur la sexualité des 15-24 ans, Deux tiers des garçons et près
d'une fille sur trois de cette tranche d'âge ont déjà surfé sur un site porno, soit une proportion qui
a quasiment doublé en l'espace de 7 ans.

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Un risque de déshumaniser la sexualité

Claude Halmos, psychanalyste, analyse cette étude pour France Info. Elle met en évidence trois risques majeurs liés au visionnage de ces images pornographiques : celui de se perdre dans l'image, de confondre l'image avec la réalité, et de déshumaniser la sexualité.

La psychanalyste explique aussi qu'il n'y a pas aujourd'hui plus d'homosexualité ou de bisexualité qu'auparavant.

"Ce qui change les chiffres, c'est qu'aujourd'hui, on ose le dire" estime-t-elle

Deux armes pour les parents : dialogue et éducation

Claude Halmos estime
que les parents ne doivent pas s'affoler. Face ces images, ils possèdent deux armes : le dialogue et l'éducation.

"On ne va pas casser les écrans, on
ne va pas empêcher que les films porno existent. On ne va pas empêcher que les
jeunes les regardent" juge la psychanalyste

Mais dès le plus jeune âge, il faut, selon elle, informer les
enfants. "Dans un monde comme le nôtre qu'il y ait encore aujourd'hui des
enfants de 6 ans qui ne sachent pas comment on fait des bébés, c'est dramatique ", estime Claude Halmos. Il faut aussi savoir dialoguer avec les adolescents tout en
respectant leur vie privée, poursuit-elle.

Enseigner le respect

Selon elle, cette inflation d'images comporte un certain
nombre de risques. Il faut donc adapter le dialogue et l'accompagnement des
adolescents, notamment en enseignant concrètement le respect.

Tout petit, il faut que l'enfant voit
ses parents se respecter entre eux et qu'eux-mêmes le respectent. C'est
pourquoi il convient d'être attentif au fait de dormir dans le même lit, de se
promener nu devant son enfant. "Ce qui va faire que l'enfant ne sera pas
dupe de ces images ou qu'il ne le soit pas jusqu'au bout, c'est que lui aura eu
une autre éducation, une autre expérience d'autres rapports humains " conclut
la psychanalyste.