Il y a deux semaines, un nouveau virus, baptisé Shamoon, aattaqué l'un des plus grands producteurs de pétrole au monde, le SaoudienArmaco. Il a touché 30.000 postes. Ce virus s'est, selon le Financial Times,également propagé chez Rasgas, une entreprise qatarie produisant du gaznaturel.Le week-end dernier, Aramco a pu rétablir l'ensemble de sessystèmes informatiques et a, selon son PDG Khalid Al-Falih, "pris lesmesures nécessaires pour faire face à cette attaque" . Et si elle n'a paseu de conséquences sur le cours du baril de pétrole, elle a sérieusementcompliqué le travail des traders.Ainsi, le service email d'Aramco a été désactivé pendantplusieurs jours. Les communications ont dû se faire par fax et télex affirme leFinancial Times qui cite un trader "c'était comme revenir vingt ans enarrière" .Une origine inconnueCes attaques interviennent quelques semaines après la découvertedu virus Flame. Il a visé l'Iran et ses capacités de production nucléaire. Dèslors, les spéculations vont bon train sur les origines de Shamoon et Aramco poursuitson enqupete "pour déterminer qui est derrière cette cyberattaque" ,affirme un responsable.Plusieurs groupes de hackers ont ainsi revendiqué la paternité deShamoon. Des revendications à prendre avec des pincettes. L'autre hypothèseavancée par plusieurs spécialistes place l'Iran derrière cette nouvelleattaque. Après avoir "déconstruit" le virus Flame, les Iraniensauraient pu le cloner pour cibler Armaco et Rasgas.