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Des milliards de planètes potentiellement habitables

Ce sont les conclusions d'un étude menée par des astronomes américains grâce aux observations du téléscope Kepler.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Représentation d'artiste de Kepler-62e, une planète de la taille de la Terre en orbite autour d'une étoile plus petite et plus froide que le Soleil, dans la constellation de la Lyre. (NASA / REUTERS)

Cela fait beaucoup de points de chute. Des milliards de planètes de taille terrestre en orbite autour d'étoiles similaires au Soleil dans notre galaxie seraient potentiellement habitables. C'est ce qu'ont estimé lundi 4 novembre des astronomes dans une étude (en anglais) publiée dans les Comptes-rendus de l'Académie américaine des sciences (PNAS). Elle a été présentée à la conférence sur Kepler, qui se tient cette semaine à Moffett Field (Californie, Etats-Unis).

Kepler – une mission de 600 millions de dollars – a été lancée en 2009 pour scruter pendant au moins quatre ans plus de 100 000 étoiles ressemblant à notre Soleil, et situées dans la constellation du Cygne et de la Lyre, dans la Voie Lactée.

3 538 exoplanètes potentielles

Les scientifiques se sont basés sur les données des trois premières années d'observation du télescope Kepler. Il en ressort qu'une étoile sur cinq similaire au Soleil dans la Voie Lactée, qui en compte quelque 55 milliards, a en orbite une planète dont la taille est similaire ou proche de celle de la Terre, et qui ne se trouve ni trop éloignée ni trop rapprochée de leur astre. Cela permet des températures sous lesquelles l'eau peut exister et les rend potentiellement propices à la vie, voire habitables par l'homme.

"Ces résultats font penser que des planètes comme la Terre sont relativement fréquentes dans toute la Voie Lactée", relève Andrew Howard, un astronome à l'Institut d'Astronomie de Hawaï, co-auteur de l'étude.

Sur la base des trois premières années de données collectées par Kepler, les astronomes ont détecté 3 538 exoplanètes potentielles, dont 833 confirmées. Parmi ces dernières, 647 sont de taille terrestre, dont seulement 104 se trouvent dans une zone leur permettent d'être habitables, et dix paraissent être rocheuses comme la Terre.

"Chercher les signes de vie"

Mais le fait qu'une planète de masse comparable à la Terre se trouve dans une zone où elle pourrait être habitable ne la rend pas forcément propice à la vie, insistent ces scientifiques. "Certaines pourraient par exemple avoir des atmosphères trop épaisses, rendant les températures à sa surface trop chaudes pour des organismes vivants, note Geoffrey Marcy, autre coauteur. En fait nous ignorons encore l'étendue des types de planètes et de leurs environnements où la vie pourrait exister."

Selon Natalie Batalha, une scientifique de la mission Kepler, "d'ici une cinquantaine d'années, nous serons capables d'observer les caractéristiques de l'atmosphère de ces exoplanètes et ensuite l'objectif sera de prendre des images de bonne qualité de leur surface, voir la topographie et chercher les signes de la vie".

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