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Astronomie : pour la première fois, une "bulle de galaxies" issue des premiers âges de l'Univers a été découverte

Cette structure d'un milliard d'années-lumière de diamètre est dix mille fois plus large que notre galaxie.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une représentation d'une "bulle de galaxies". (FREDERIC DURILLON,DANIEL POMAREDE / ANIMEA STUDIO/CEA)

C'est une première. Des astronomes ont découvert une "bulle de galaxies", une structure de taille colossale dont la genèse remonte aux premiers temps de l'Univers, il y a quelque 13,8 milliards d'années, selon une étude publiée dans la revue scientifique The Astrophysical Journal. Il faut imaginer, faute de pouvoir l'observer à l'œil nu, une structure d'un milliard d'années-lumière de diamètre, dix mille fois plus large que notre galaxie. Elle a été baptisée Ho'oleilana, un terme provenant du chant hawaïen de la création, le Kumulipo, qui évoque l'origine du monde, explique le Commissariat à l'énergie atomique (CEA).

Située dans ce que les astronomes appellent l'Univers proche, à environ 820 millions d'années-lumière de la Voie lactée, cette "bulle" peut être décrite comme une "coquille sphérique avec un cœur", explique à l'AFP le chercheur français Daniel Pomarède, astrophysicien au CEA et coauteur de l'étude publiée cette semaine.

Le début d'une aventure

Le cœur de cette coquille est le super-amas de galaxies du Bouvier, entouré d'un grand vide, et ceinturé par d'autres super-amas et des filaments galactiques comme le Grand mur de Sloan. Sa découverte "s'inscrit dans un très long processus scientifique", selon Daniel Pomarède, car elle valide un phénomène décrit en 1970 par le cosmologiste américain et futur prix Nobel de physique Jim Peebles.

L'aventure des découvertes d'autres bulles ne fait que commencer, avec, par exemple, l'arrivée d'instruments comme le télescope spatial européen Euclid, lancé en juillet, qui va aider à comprendre l'expansion de l'Univers. Ou encore celle à venir du grand radiotélescope sud-africain SKA, "pour observer l'Univers du côté sud de notre galaxie", conclut Daniel Pomarède.

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