Un nouveau rassemblement des médecins à diplôme étranger devant le ministère de la Santé

Après avoir échoué lors d'épreuves de vérification des connaissances, plus de 2 600 médecins, exerçant depuis des années dans les hôpitaux français, se sont retrouvés sans travail ou réembauchés sous un statut dégradé.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Les médecins étrangers diplômés hors de l'Union européenne manifestent devant le ministère de la Santé pour obtenir une meilleure reconnaissance de leurs compétences, le 15 novembre 2017, à Paris. (GARO / PHANIE / AFP)

Ils se disent insatisfaits des réponses apportées par l'exécutif. La situation des médecins diplômés hors de l'Union européenne, que l'Elysée a promis de "régulariser", reste "précaire" et "intolérable", ont dénoncé mardi 14 mai quelques dizaines de praticiens lors d'un rassemblement devant le ministère de la Santé.  Une délégation (CGT, Jeunes médecins, Collectif Padhue et association Ipadecc) a été reçue au ministère à midi par la directrice générale de l'Offre de soins (DGOS). Une seconde réunion était prévue à 16 heures avec des syndicats hospitaliers.

Après avoir échoué aux EVC (épreuves de vérification des connaissances), un concours très sélectif organisé fin 2023, quelque 2 650 praticiens, en activité depuis des années dans les hôpitaux français, sont aujourd'hui dans les limbes statutaires, sans travail ou réembauchés sous un statut dégradé, ont rappelé les manifestants. En janvier, le président Emmanuel Macron a promis de les "régulariser". Mais selon ces organisations, la solution imaginée par l'Etat, qui doit être officialisée prochainement par décret, va "renouveler cette précarité" et "dégrader" les conditions d'exercice.

Un nouveau statut

Ce décret va selon eux créer un nouveau statut de "praticien associé contractuel temporaire", dit PACT, donné à titre provisoire pour un an, renouvelable une fois, dans l'attente de repasser les EVC. "Ce sera une petite bouffée d'oxygène pour ceux qui ont perdu leur poste", mais "ce n'est pas acceptable, car ça reste précaire et un statut dégradé, rémunéré 20% de moins que les praticiens associés [qui ont obtenu l'EVC], pour faire le même boulot !", a déploré Paul Robel (CGT).

Il s'est toutefois réjoui de "promesses" formulées mardi par la directrice de l'offre de soins : "Elle a assuré que tout sera fait pour que personne ne reste sans poste" et que pour la session 2024 des EVC, "le nombre de postes sera considérablement augmenté", a-t-il rapporté. Selon le représentant de la CGT, la DGOS a également évoqué une modification du format des EVC en 2025, pour les praticiens exerçant déjà en France : "Leur dossier et leurs compétences seraient examinés par des pairs, sans concours", ce qui "correspond plus à ce qu'on demande", a-t-il expliqué.

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