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Sondage : plus de 4 salariés sur 10 se disent victimes d'incivilités au travail

Ces incivilités peuvent se traduire par de la souffrance.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Selon une enquête, mercredi 11 juin, plus de quatre salariés sur dix se disent victimes d'incivilités au travail ce qui peut être source de souffrances. (CHASSENET / BSIP / AFP)

L'incivilité au travail touche de nombreux salariés. A en croire une enquête menée par l'institut Ginger pour le cabinet de prévention Eleas, en France, plus de quatre salariés sur dix (42%) se disent exposés à des incivilités au travail avec des clients, visiteurs, ou collègues qui ne disent pas bonjour, font preuve de violence verbale ou dégradent des espaces communs.

Selon le sondage, 11% des salariés (du public comme du privé) se déclarent très exposés aux incivilités et 31% assez exposés. Les autres se disent peu (45%) ou pas du tout exposés (13%). Par ailleurs, près de la moitié des salariés (46%) estiment que les incivilités ont augmenté ces dernières années, une proportion qui grimpe à 54% chez les fonctionnaires.

Démotivation, problèmes de concentration, arrêts maladie

Ces incivilités peuvent se traduire par de la souffrance au travail. Un salarié sur trois estime qu'il en est victime. La proportion grimpe là aussi à 42% chez les fonctionnaires. Parmi les symptômes ressentis, les salariés évoquent le stress et l'anxiété, les troubles du sommeil, ou une mauvaise image d'eux-mêmes. Ils citent aussi des symptômes affectant leur productivité : démotivation, problèmes de concentration ou arrêts maladie.

Interrogés sur la définition des incivilités, les salariés évoquent d'abord le non-respect des codes de politesse, de courtoisie et des règles (66%), puis la violence verbale et les comportements agressifs (21%). Ils citent ensuite la dégradation matérielle (10%), les propos discriminatoires (7%) et les comportements inappropriés (1%). D'après eux, les incivilités sont provoquées le plus souvent (54%) par les personnes extérieures (clients, visiteurs, patients, usagers, parents d'élèves...), puis les collègues de travail (48%), les managers et la direction (18%) ou les représentants du personnel (6%).

Des employeurs pas assez concernés ?

Lorsque les incivilités surviennent dans l'entreprise, plus de huit salariés sur dix évoquent d'abord les espaces partagés laissés sales et en désordre, puis les collègues qui gênent la concentration par des bruits. Pour les salariés en contact avec le public, ce sont ceux qui n'attendent pas leur tour (87%) ou ceux qui parlent fort, ont des enfants bruyants ou étalent leur vie privée au téléphone (79%). Viennent ensuite les visiteurs qui ne disent ni bonjour ni au revoir (78%) et ceux qui font preuve d'irrespect par le regard ou la voix (72%) ou tutoient sans réciprocité (64%).

Seuls 35% des salariés pensent que leur employeur est conscient des problèmes et prend des mesures, les autres estimant qu'il n'en est pas conscient (30%) ou qu'il est conscient, mais n'agit pas (35%).

L'enquête a été menée en ligne du 20 février au 6 mars auprès d'un échantillon représentatif de 1 008 salariés, selon la méthode des quotas.

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