Une nouvelle campagne pour dénoncer les violences éducatives ordinaires
Un adulte hurlant sur une sa petite fille. La scène peut sembler banale dans certaines familles. Pourtant, ces cris vont laisser des traces, y compris à l’âge adulte. Le Dr Gilles Lazimi est le coordinateur de la campagne de la Fondation pour l’Enfance. Il milite pour la fin des violences éducatives. "Ces méthodes sont inefficaces et dangereuses. Elles ne servent qu’à soulager les parents et n’amène pas l’enfant à comprendre ce qu’il se passe. Ça va lui faire peur. Ça va l’empêcher de penser. On a montré que, dans les familles où l’on frappait souvent un enfant, il avait un QI un peu moins élevé. Par contre, quand on accompagne les parents pour qu’ils n’utilisent plus ces méthodes, le QI remonte et ils ont de meilleurs résultats à l’école."
Problème : ces brutalités du quotidien se banalisent. Selon l’Observatoire de la violence éducative ordinaire, 85% des parents français utilisent ces violences. Plus d’un Français sur deux commencent à frapper son enfant avant l’âge de 2 ans, avec des conséquences parfois dramatiques sur les tous petits.
Selon le Dr Gilles Lazimi, "comme il n’y pas de loi qui interdit toute violence envers les enfants, certaines familles croient qu’elles ont le droit et utilisent ces pratiques. En France, un à deux enfants meurent chaque jour de maltraitance. 75% des maltraitances commencent par des violences éducatives ordinaires, par les châtiments corporels". Dans le monde, 53 pays ont interdit les violences ordinaires, dont 23 en Europe. Mais, la France n’en fait toujours pas partie.
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