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Sida : des chercheurs sont parvenus pour la première fois à éliminer le VIH chez des souris infectées

Les chercheurs américains derrière cette prouesse ont publié leurs résultats dans la revue "Nature".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Une souris dans un laboratoire de recherche, à Münster (Allemagne), le 24 novembre 2017. (FRISO GENTSCH / DPA / AFP)

Des chercheurs aux Etats-Unis sont parvenus à éliminer durablement le VIH, le virus responsable du sida, chez certaines souris infectées. Les scientifiques de l'université du Nebraska et de la Temple University de Philadelphie derrière cette prouesse ont révélé leurs résultats dans une étude publiée dans la revue Nature (en anglais).

Pour cette étude, les chercheurs ont combiné deux technologies de pointe. Ils ont eu d'abord recours à une forme de traitement antirétroviral à libération lente et à action prolongée, dite Laser ART, et, dans un second temps, à la technique dite Crispr d'édition génétique.

Le traitement Laser ART a été administré pendant plusieurs semaines de façon ciblée, pour chercher à réduire au minimum la réplication du virus, dans les zones de l'organisme considérées comme des "réservoirs" à VIH, c'est-à-dire des tissus où il reste normalement latent, comme la moëlle épinière ou la rate. Ensuite, pour retirer les dernières traces du VIH, les chercheurs ont fait appel à Crispr-Cas9, un outil d'édition génétique (parfois surnommé "ciseaux génétiques") qui permet d'ôter et de remplacer des parties indésirables du génome. 

Une méthode pas encore applicable chez l'être humain

Leur but était de lutter contre le phénomène de résurgence du VIH. Jusqu'ici, dans les thérapies actuelles faisant appel aux antirétroviraux, le virus reste contenu dans l'organisme sous forme latente, à divers endroits, et se réactive si le traitement s'interrompt, ce qui nécessite de le prendre à vie.

Selon le résumé de l'étude, ces résultats "sont une démonstration de la faisabilité d'une élimination permanente du virus". Mais la perspective d'une éventuelle application chez des patients humains est encore très éloignée, selon les chercheurs. "C'est un premier pas important, vers un chemin beaucoup plus long pour l'éradication du virus", concluent-ils dans leur étude. 

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