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Vidéo "Tu enfanteras dans la douleur", le documentaire sur les violences obstétricales

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Temps de lecture : 2min - vidéo : 7min
Césariennes à vif, épisiotomies imposées, actes non justifiés, infantilisation, remarques sexistes… Pendant 2 ans, la réalisatrice Ovidie a enquêté et recueilli des témoignages de femmes sur les violences qu'elles ont subies lors d'un accouchement.
VIDEO. "Tu enfanteras dans la douleur", le documentaire sur les violences obstétricales Césariennes à vif, épisiotomies imposées, actes non justifiés, infantilisation, remarques sexistes… Pendant 2 ans, la réalisatrice Ovidie a enquêté et recueilli des témoignages de femmes sur les violences qu'elles ont subies lors d'un accouchement. (BRUT)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Césariennes à vif, épisiotomies imposées, actes non justifiés, infantilisation, remarques sexistes… Pendant 2 ans, la réalisatrice Ovidie a enquêté et recueilli des témoignages de femmes sur les violences qu'elles ont subies lors d'un accouchement.

"Je hurle de douleur, j'ai les jambes qui sautent au plafond. L'équipe me saute dessus (…) ils les maintiennent avec leurs avant-bras". Dans le documentaire "Tu enfanteras dans la douleur", cette femme raconte les violences qu'elle a subies pendant la naissance de sa fille. Pourtant, selon elle, il n'y avait aucune urgence à la faire accoucher, mère et enfant se portaient très bien.

Il y a, aujourd'hui encore, une forme de déni ou de méfiance vis-à-vis de celles qui témoignent de violences obstétricales, estime Ovidie. C'est un sujet qui reste tabou. Et même s'il concerne de nombreuses femmes, il n'a "jamais été traité par les pouvoirs publics", déplore Marlène Schiappa, secrétaire d'État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes. Elle aussi témoigne avoir vécu des violences "de l'ordre de la boucherie".

Des actes médicaux réalisés sans anesthésie

En plus de l’accouchement en lui-même, de nombreux actes sont pratiqués à vif, sans anesthésie, comme des épisiotomies, des sutures, des révisions utérines… Ce qui serait "absolument inconcevable dans n'importe quel autre service de l'hôpital", s'exclame Ovidie.

Selon la réalisatrice, ces violences sont liées à la manière dont la société considère les femmes. La douleur serait perçue comme "quelque chose d'habituel, de commun chez nous". Et les femmes elles-mêmes auraient fini par intégrer l'idée qu'elles enfanteront forcément avec douleur, comme dans "la prophétie biblique". Ainsi, selon Ovidie, personne n'essaye de rendre l'accouchement moins douloureux, puisque c'est un acte considéré comme douloureux par essence.

Une prise de conscience progressive

Dans un rapport publié en juin 2018, le Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes appelait à une prise de conscience des pouvoirs publics. D'autant que les conséquences des violences obstétricales sont parfois profondes. Certaines femmes ont par exemple été dans un état de stress post-traumatique pendant des années après l'accouchement.

À la suite de son enquête, Ovidie considère que les choses sont en train de changer puisqu'une nouvelle génération de jeunes soignants, conscients de ces questions, est en train d'arriver. 

Un documentaire poignant à voir sur Arte, en replay ou à la télévision le 16 juillet.

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