Pharmacies : pénurie de médicaments
L'agence de sécurité du médicament (ANSM) tire la sonnette d'alarme : les ruptures de stock des médicaments dits vitaux sont de plus en plus nombreuses dans les pharmacies, avec une hausse de 30 % l'an dernier.
Il est livré deux fois par jour et à chaque fois, ce pharmacien fait le même constat : une grande partie de sa commande n'est pas arrivée. Dans les pharmacies, les risques de pénurie sont de plus en plus fréquents. Selon l'agence du médicament (ANSM), en 2016, les laboratoires ont signalé 400 risques de rupture ; en 2017, ce chiffre s'élevait à 30 % de plus. Cela concerne particulièrement les anti-infectieux, les médicaments du système nerveux et les anticancéreux. Résultat : ce pharmacien perd 2 à 3 heures par jour à appeler les laboratoires et les médecins pour trouver des traitements de substitution.
À peine 20% des matières premières sont produites en Europe
La pénurie, ce patient de la maladie de Parkinson la subit depuis quatre ans. En cause : une fabrication de plus en plus mondialisée des médicaments. Il y a trente ans, 80 % des matières premières était produites en Europe, aujourd'hui à peine 20 %, l'essentiel venant d'Asie et d'Israël. En conséquence, les contrôles sont multipliés et un simple retard peut bloquer toute la chaîne de production. Depuis ce matin, une commission d'enquête sénatoriale planche sur la question de la pénurie. Elle remettra un rapport fin septembre pour tenter d'y remédier.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.