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Crise des opiacés aux Etats-Unis : Walmart, Walgreens et CVS condamnés à verser 650,6 millions de dollars

La somme doit permettre de "financer des programmes d'éducation et de prévention", s'est félicité mercredi le cabinet d'avocats qui représentaient deux comtés de l'Ohio.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le logo Walmart, le 15 août 2022, à Burbank en Californie (Etats-Unis). (ROBYN BECK / AFP)

Une amende inédite. Les pharmacies de Walmart, Walgreens et CVS ont été condamnées mercredi 17 août par un juge de l'Ohio, dans le nord des Etats-Unis, à verser 650,6 millions de dollars aux comtés de Lake et Trumbull pour leur rôle dans la crise des opiacés, a annoncé dans un communiqué le cabinet d'avocats The Lanier Law Firm.

La somme permettra de "financer des programmes d'éducation et de prévention et de rembourser les agences et organisations pour les frais encourus pour gérer la crise", a ajouté le cabinet d'avocats. Walmart a annoncé dans un communiqué son intention de faire appel, dénonçant un procès "truffé d'erreurs juridiques et factuelles".

Plus de 500 000 morts par overdose en vingt ans

Les trois géants de la distribution aux Etats-Unis, qui avaient distribué massivement des anti-douleurs dans ces deux comtés, avaient été jugés coupables en novembre. Les avocats des deux comtés dans l'Ohio étaient parvenus à convaincre le jury que la présence massive d'opiacés constituait bien une nuisance publique et que les pharmacies y avaient participé en ignorant pendant des années des signaux d'alarme sur des prescriptions suspectes.

Les responsables des comtés "voulaient simplement être dédommagés du fardeau d'une épidémie de drogue soutenue par la cupidité des entreprises, la négligence et le manque de responsabilité de ces chaînes pharmaceutiques", a commenté leur avocat, Mark Lanier, cité dans le communiqué. De leur côté, les chaînes de pharmacies estiment que les pharmaciens ne font que respecter des ordonnances légales rédigées par des médecins, qui prescrivent des substances approuvées par les autorités sanitaires.

C'était la première fois que des distributeurs de médicaments, et non pas des producteurs, étaient jugés responsables dans cette crise sanitaire à l'origine de plus de 500 000 morts par overdose en vingt ans aux Etats-Unis, et qui a donné lieu à une myriade de procédures lancées par des collectivités.

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