Vaccin contre la méningite : 32 familles portent plainte
Le 25 septembre 2014, l'Agence du médicament décide de retirer de la vente vingt-et-un lots d'un vaccin contre la méningite. Produit par le laboratoire CSP, la fabrication du Meningitec® a subi des défaillances. Si à l'époque l'ANSM indiquait qu'aucun effet indésirable ne lui avait été signalé, de nombreux enfants ont souffert de ce défaut de conception. Une forte présence de métaux, comme le plomb, le fer ou l'acier, a été retrouvée dans les cheveux des enfants vaccinés par les lots défectueux.
Après la vaccination, les parents ont rapporté, entre autres, de fortes fièvres, des maux de ventre chroniques ou encore des troubles du sommeil et de l'immunité. Sans réponse du laboratoire "et livrées à elles-mêmes, des familles se sont regroupées et ont décidé d'entamer une procédure judiciaire", a annoncé l'Union Nationale des Associations citoyennes de santé, le 28 juillet. L'Union précise qu'une action similaire est en cours en Italie, où les mêmes lots frauduleux ont été commercialisés.
Une réaction trop tardive du laboratoire
Suite à l'alerte lancée à toutes les pharmacies par l'ANSM, tous les lots auraient dû être retirés du marché. Mais, selon Le Parisien, des familles ont pu acheter le vaccin jusqu'à deux mois après la mise en garde. Les familles dénoncent ainsi la lenteur avec laquelle le laboratoire a réagi.
Le vaccin contre la méningite C n'est pas obligatoire en France, mais il est toutefois recommandé par le calendrier vaccinal, jusqu'à 24 ans. Selon l'ANSM, des alternatives au Meningitec® existent : "Il s’agit des vaccins Neisvac® (laboratoire Baxter) et Menjugatekit® (laboratoire Novartis)".
La procédure collective des familles devrait être jugée au tribunal de grande instance de Clermont Ferrand, le 22 septembre 2015.
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