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La BPCO, cette maladie méconnue qui détruit les poumons des fumeurs

Mercredi 16 novembre se tient la journée mondiale contre la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO). Cette maladie, majoritairement provoquée par le tabac, touche plus de trois millions de personnes en France.

Article rédigé par Bruno Rougier
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Une femme sous assistance respiratoire (photo d'illustration) (JAMES HARDY
 / MAXPPP)

Pendant vingt ans, Christine a fumé quinze cigarettes par jour. En 2013, après une grosse bronchite, le diagnostic tombe : elle souffre d'une bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO). Un nom barbare pour désigner une affection pulmonaire caractérisée par une obstruction lente et progressive des voies aériennes et des poumons. Provoquée dans 85% des cas par le tabac, la maladie touche en France plus de trois millions de personnes... dont seulement un tiers sont diagnostiquées. 

Des milliers de personnes sous assistante respiratoire

"On vit au ralenti", explique Christine. À l'occasion de la journée mondiale contre la BPCO mercredi 16 novembre, cette femme de 62 ans raconte la "fatigue presque quotidienne", "les difficultés à monter une côte et à porter des charges lourdes". "Ça vous coupe tout de suite le souffle, dit-elle. Alors on s'organise... Au lieu de prendre un pack de bouteilles, on ne prend que deux bouteilles."

À cause de la BPCO, 100 000 personnes en France sont contraintes de vivre sous assistance respiratoire. Être dépendante d'une bouteille d'oxygène 24h/24, c'est ce que craint le plus Christine. Pour l'éviter, elle suit des séances de kinésithérapie respiratoire trois fois par semaine : "Je fais aussi de la marche et de la gymnastique pour entretenir ma masse musculaire, qui travaille un peu à la place de mes poumons."

Mes poumons ne remplissent plus leur rôle. Il faut continuer de vivre avec ça

Christine, atteinte de BPCO

sur franceinfo, le 16 novembre 2016

Gérer ses efforts, aménager son quotidien, bouger à son rythme : Christine tente aujourd'hui de "vivre le plus normalement possible" et de rester optimiste. "Sinon on reste dans un fauteuil toute la journée", conclut-elle. Selon une étude de l'association BPCO, un quart des personnes touchées reconnaissent que la maladie a dégradé leurs relations amicales.

"On vit au ralenti" : Bruno Rougier a rencontré Christine, atteinte de BPCO

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