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L'époux de l'aide-soignante espagnole atteinte d'Ebola exige des sanctions

Dans une lettre ouverte, il réclame la démission d'un responsable de Santé publique de la région de Madrid.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Des soignants vêtus d'une combinaison de protection contre Ebola, le 12 octobre 2014 à l'hôpital Carlos III de Madrid (Espagne). (PIERRE-PHILIPPE MARCOU / AFP)

Il dénonce des failles dans le traitement de la maladie et réclame des sanctions. Dans une lettre ouverte à la presse, l'époux de l'aide-soignante espagnole infectée par le virus Ebola a demandé la démission d'un responsable de Santé publique de la région de Madrid.

Teresa Romero, aide-soignante à l'hôpital Charles III de Madrid, où ont été traités les deux missionnaires rapatriés du Liberia et de Sierra Leone et décédés en août et septembre, a passé ce lundi son huitième jour à l'hôpital et son état est toujours considéré comme "grave". Elle est la première malade qui a contracté le virus hors d'Afrique.

"Il y a sans doute des gens plus doués que d'autres pour ce genre d'apprentissage"

Les syndicats de soignants ont dénoncé une formation insuffisante aux protocoles de sécurité et plus particulièrement à la manière avec laquelle il faut enlever la combinaison de protection. C'est en effet le moment le plus délicat, selon les experts. Or, il semblerait, selon un médecin, que Teresa se soit frotté le visage avec un gant avant de le retirer.

Un haut responsable des services de santé de Madrid avait ironisé : "pour expliquer à quelqu'un comment il doit mettre ou ôter une combinaison de protection, il ne faut pas avoir un master mais il y a sans doute des gens plus doués que d'autres pour ce genre d'apprentissage".

Il avait également déploré qu'après s'être sentie mal, Teresa Romero, qui était en vacances, avait poursuivi une vie normale du fait qu'on lui avait dit que sa fièvre, inférieure à 38,6°, ne témoignait pas d'une infection. "Le protocole ne dit pas ce qu'il ne faut pas faire", a dénoncé le mari dans sa lettre. "Dans d'autres pays, on met en quarantaine le personnel qui a été au contact de malades atteints du virus Ebola", a-t-il ajouté.

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