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Vidéo "On est là pour soigner les patients, sans aucune discrimination" : une nuit en réa à Marseille

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Brut a passé la nuit en réa avec les soignants de l'hôpital Nord de Marseille.
VIDEO. "On est là pour soigner les patients, sans aucune discrimination" : une nuit en réa à Marseille Brut a passé la nuit en réa avec les soignants de l'hôpital Nord de Marseille. (BRUT)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Brut a passé la nuit en réa avec les soignants de l'hôpital Nord de Marseille.

Sur les 20 lits du service de réa de l'hôpital Nord de Marseille, 10 sont occupés par des cas de Covid-19. "Pour nous, c'est relativement beaucoup parce qu'on fait de la traumatologie à côté. C'est quasiment unique dans l'histoire hein, d'avoir une réanimation polyvalente où il y a un seul type d'infection qui occupe autant de lits", explique Pr Marc Leone, le chef de service.

Parmi les patients dans le service, une patiente qui a subi une casarienne et qui est en détresse respiratoire. Les médecins lui ont fait une oxygénation par membrane extracorporelle communément appelée une ECMO. Cette technique de circulation extracorporelle est la dernière étape pour tenter de sauver cette patiente. Comme le rappelle le Pr Marc Leone, le taux de mortalité des patients, à ce stade, est de 70 %. "Personnellement, cette patiente je l'ai connue, elle était consciente, elle faisait des efforts pour aller au fauteuil, pour essayer d'aller mieux. Et c'est vrai que, c'est assez triste de se dire qu'elle a été endormie, qu'elle a probablement pas vu son enfant après la césarienne", confie un membre de l'équipe.

"On est pas là pour juger qui on soigne, on est là pour soigner les gens"

Tous les patients présents dans le service n'ont pas été vaccinés. "Il y a une partie de l'équipe qui est très tolérante, il y a une autre partie de l'équipe qui est moins tolérante, qui estime que les gens auraient du se faire vacciner et c'est vrai que ça crée un petit sentiment d'incompréhension puisqu'il y a une méthode pour se protéger et les gens ne l'ont pas utilisée", explique le chef du service précisant néanmoins que les patients sont soignés sans la moindre discrimination. "C'est un débat à l'extérieur qui est très très marqué, mais qui à l’intérieur n'est pas très, très prégnant, parce qu'on soigne des traumatisés qui ont pas mis leur ceinture, des motards qui n'ont pas mis leur casque, et finalement il n'y a pas de jugement", ajoute-t-il.

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