Europe : Ursula von der Leyen sous le feu des critiques
L’Union européenne est-elle à la hauteur de la campagne de vaccination ? La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, s’est retrouvée durant la semaine dans l’œil du cyclone.
Encore méconnue en France, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, est pourtant chargée de commander les vaccins contre le Covid-19 pour toute l’Union européenne. Depuis l’arrivée des premiers vaccins, la stratégie de la Commission est claire. "Nous travaillons dans un cadre à 27, c’est ensemble qu’on négocie, ensemble qu’on livre les doses", déclarait Ursula Von Der Leyen le 8 janvier.
Soutien franco-allemand
Seulement, le mercredi 3 février, seule 3% de la population de l’Union européenne avait reçu au moins une dose du vaccin, contre 60% en Israël et 16% au Royaume-Uni. "Les vaccins, c’est un échec total de von der Leyen", fustige un cadre du Parlement européen, tandis qu’un soutien estime qu’elle aurait dû "mettre plus de pression sur les labos". D’abord silencieuse, elle a reconnu cette semaine un manque d’anticipation sur les vaccins et reçu les encouragements d’Emmanuel Macron, qui a salué son "engagement", et d’Angela Merkel qui a félicité "le travail de la Commission".
Ce soutien renouvelé fait lui aussi jaser. "Toute sa légitimité ne tient qu’au deal entre Macron et Merkel", analyse en effet un cadre du Parlement européen. En coulisses, il se murmure qu'Ursula von der Leyen, ancienne ministre d’Angela Merkel, ne serait devenue présidente de la Commission que suite à la signature d’un accord de dernière minute entre Paris et Berlin (Allemagne), mais n’était pas favorite.
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