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L'Institut Pasteur parvient à mettre en culture le coronavirus, "une avancée majeure"

"Toute une gamme de recherches sont rendues possibles" par le franchissement de cette étape, a expliqué Arnaud Fontanet, directeur du département de Santé globale de l'Institut Pasteur.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 1 min
Un scientifique étudie des prélèvements effectués chez un patient soupçonné d'être atteint du coronavirus 2019-nCoV, à l'Institut Pasteur, le 28 janvier 2020 à Paris. (THOMAS SAMSON / AFP)

Les chercheurs de l'Institut Pasteur à Paris sont parvenus à isoler et à mettre en culture des souches du coronavirus 2019-nCoV, une première en Europe qui représente "une avancée majeure" dans la recherche d'un vaccin et d'un traitement. "Toute une gamme de recherches sont rendues possibles" par le franchissement de cette étape, a expliqué Arnaud Fontanet, directeur du département de Santé globale de l'Institut Pasteur, lors d'une conférence de presse, vendredi 31 janvier. "Il s'agit d'un virus très difficile à isoler. Les Chinois ont réussi à isoler une souche, une équipe australienne y est parvenue cette semaine et nous sommes les premiers en Europe", a-t-il souligné.

"Des molécules antivirales" vont être testées

Les chercheurs ont utilisé des prélèvements réalisés sur les premiers cas de coronavirus confirmés en France, vendredi 24 janvier, qu'ils ont inoculés dans des cellules déjà connues pour permettre la multiplication d'autres coronavirus proches. Certains prélèvements n'ont rien donné, mais pour deux prélèvements issus d'un même patient, "dès le lundi", une bonne partie des cellules étaient détruites, "suggérant la présence du virus". Cette hypothèse a ensuite été confirmée par l'analyse, a détaillé Sylvie van der Werf, responsable du centre national de référence des virus respiratoires de l'Institut Pasteur.

La mise en culture de ce nouveau virus, apparu en décembre dans la ville de Wuhan, dans le centre de la Chine, le rend "désormais disponible pour la recherche". On pourra notamment tester sur lui l'efficacité de "molécules antivirales connues", le modifier "avec pour objectif de proposer un candidat vaccin" ou encore étudier son fonctionnement pour "identifier des talons d'Achille qui permettraient de développer des stratégies thérapeutiques" et mettre ainsi au point de nouveaux traitements.

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