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Covid-19 : les étudiants en médecine de Lyon mobilisés pour réaliser des tests PCR veulent être mieux payés

Les externes en quatrième année de médecine contestent leur réquisition par les Hospices civils de Lyon. Ils estiment être "sous-payés" et estiment que cette mobilisation les prive d'une semaine de stage.

Article rédigé par Mathilde Imberty
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un dépistage gratuit du Covid-19 devant une station de métro de Lyon, en août 2020. (SEBASTIEN RIEUSSEC / HANS LUCAS)

À partir de lundi 18 janvier, les externes en quatrième année de médecine de l'université Lyon Sud effectueront des prélèvements PCR de dépistage du Covid-19 dans le grand centre mis en place par la municipalité, le Palais des sports de Lyon Gerland. 55 000 tests gratuits ont été effectués dans cette méga enceinte depuis la fin du mois de septembre.

Une formation est dispensée aux étudiants en amont. Dans un communiqué, les représentants étudiants (élus de l'UFR Lyon Sud, Gaelis et ANEMF) dénoncent une "mascarade" et rappellent qu'ils se sont mobilisés pendant la première et la deuxième vague. "Cette fois, nous disons non. Volontaires, oui. Forcés et sous-payés, non". Les cinq jours de travail seront, par ailleurs, décomptés de leur période de stage. Un problème que pointe Roxane Hellandso, élue étudiante de l'UFR Lyon Sud, en plus de l'aspect financier. "On nous ampute une semaine sur six de stages hospitaliers. C'est vraiment du temps dont on a besoin pour développer notre projet professionnel plutôt que d'aller tester à la chaîne."

"On sera rémunérés de notre salaire d'externe - qui n'encadre pas ces missions - donc 2,60 euros de l'heure, alors que n'importe quel professionnel de santé serait payé au smic."

Roxane Hellandso

à franceinfo

Frédéric Laurent, le responsable des centres de dépistage des Hospices civils de Lyon (HCL), défend l'intérêt de cette expérience pour les étudiants et rappelle le serment d'Hippocrate : "Ils ont un contrat d'externe aux Hospices civils de Lyon, ça fait partie de la formation. C'est des choses qui sont intéressantes à faire et on ne fera pas de bénéfices là-dessus. Et puis, je rappelle aux étudiants le serment d'Hippocrate. Il ne faut pas oublier qu'on est face à une pandémie qui a tué 60 000 de nos compatriotes et qu'on doit faire face à cette crise-là".

Ces coups de pouce à la campagne de dépistage doivent être mieux rémunérés partout en France, demande l'Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF), qui a saisi les ministères de l'Enseignement supérieur et de la Santé. 

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