Covid-19 : Arnaud Montebourg plaide pour l'annulation de la dette générée par la crise sanitaire
L'ex-ministre socialiste de l'Economie Arnaud Montebourg appelle à "une annulation concertée de toutes les dettes Covid de tous les pays de la zone euro".
Arnaud Montebourg prépare son retour en politique. L'ancien ministre de l'Economie sous François Hollande était l'invité du "Grand rendez-vous Europe 1-Les Echos-CNEWS" dimanche 22 novembre. Celui qui est désormais entrepreneur s'est interrogé sur la manière dont allait être remboursés les "500 milliards de dette en plus, soit sept fois le produit annuel de l'impôt sur le revenu... C'est impossible, et nous ne pourrons pas le faire sans des jacqueries et des révoltes", a-t-il assuré.
Selon lui, "nous allons devoir trouver des formules innovantes", en particulier "une annulation concertée de toutes les dettes Covid de tous les pays de la zone euro, et un rachat massif par la Banque centrale européenne, qui ne spoliera personne". "On ne va pas avoir des plans d'austérité ad vitam aeternam pour rembourser une dette dans laquelle nous n'avons aucune responsabilité ni morale, ni politique, ni économique", a insisté l'ancien pensionnaire de Bercy.
Emmanuel Macron en prend pour son grade
Arnaud Montebourg a, par ailleurs, dépeint Emmanuel Macron en girouette, "un libéral californien, un surfeur, qui prend toutes les vagues, les vertes, les rouges, les bleus", se présentant en contrepoint comme un homme de conviction. Questionné sur ce qui pourrait être une feuille de route présidentielle, il a énuméré : "Réformer la République, réformer le capitalisme (...), reconstruire écologiquement l'industrie et l'agriculture, démanteler l'islamisme dans notre pays, et faire passer la France avant l'Europe".
S'il "cherche le chemin de [son] engagement" et ne sait "pas comment encore" il veut participer à la campagne pour l'élection présidentielle de 2022, Arnaud Montebourg estime que "l'objectif de la République, c'est de battre Emmanuel Macron (au premier tour) pour éviter que Mme Le Pen ne l'emporte au deuxième tour."
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