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Levothyrox : l'enquête élargie pour "homicide involontaire"

L'enquête sur le Levothyrox a été élargie pour "homicide involontaire" depuis le 30 novembre 2018 après le décès d'une femme, annonce lundi le parquet de Marseille. Jusqu'à présent, l'enquête sur le médicament ne portait que sur la mise en danger de la vie d'autrui.

Article rédigé par franceinfo
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Des boîtes de Levothyrox. (CHRISTIAN BÖHMER / DPA)

Le parquet de Marseille a élargi l'enquête du Levothyrox pour "homicide involontaire", a appris lundi 4 février franceinfo auprès du procureur de la République de Marseille, Xavier Tarabeux. "Nous avons pris des réquisitions supplétives du chef d'homicide involontaire le 30 novembre 2018", précise le procureur. Une décision qui intervient après le décès d'une femme. Jusqu'à présent les investigations concernant le médicament controversé de la thyroïde étaient ouvertes pour "mise en danger de la vie d'autrui".

"Une nouvelle dimension du dossier"

C'est "un véritable tournant dans ce dossier" selon David-Olivier Kaminski, avocat au barreau de Paris chargé de 200 dossiers sur le Levothyrox. "Certains politiques notamment estimaient qu'il ne s'agissait pas d'une crise sanitaire et avaient minoré les plaintes des victimes. En réalité, il apparaît que la justice enquête maintenant sur la possibilité que ce nouveau Levothyrox ait pu provoquer - de manière involontaire - un homicide."

"C'est une nouvelle dimension à ce dossier, c'est une dimension bien sûr de gravité, c'est une dimension de crise sanitaire et enfin je pense que maintenant les pouvoirs publics doivent prendre plus qu'au sérieux la réalité de ce dossier et des plaintes", a poursuivi l'avocat.

La mort provoquée par le médicament ?

"Un médicament, c'est bien sûr fait pour soigner mais en l'espèce, la nouvelle formule du Levothyrox a pu dérégler, a pu abîmer des gens, a pu porter atteinte à leur santé, à ce qui fait leur intégrité physique - puisqu'il y a également l'infraction de blessure dans ce dossier - et on découvre qu'il est possible que la mort ait été provoquée par la prise de ce médicament."

"La situation évolue vraiment sur le fond de l'affaire, sur la dimension de l'affaire, sur le retentissement de l'affaire et sur la gravité de ce dossier [...] On doit faire confiance à l'institution judiciaire pour qu'au plus vite l'étendue des responsabilités et le rôle de chacun puissent être appréciés et qu'on se retrouve en face d'indemnisations pour celles et ceux qui subissent un préjudice", a-t-il conclu.

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