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Les délais pour voir un médecin s'allongent encore

Une étude dénonce un système de soins qui s'est détérioré à l'hôpital et dans les cabinets de ville. Une majorité de patients dénonce des délais d'attente trop longs. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 1 min
Il faut patienter six jours pour voir son généraliste (au lieu de 4 en 2012), 57 jours pour un gynécologue, 50 pour un dermatologue ou 42 pour un cardiologue, selon l'étude Jalma publiée dans "Les Echos" mardi 18 novembre 2014. (DANIELE CAROTENUTO PHOTOGRAPHY / FLICKR RF / GETTY IMAGES)

Vous l'avez peut-être déjà constaté : il faut parfois ne pas être pressé pour rencontrer son médecin. Une majorité de sondés confirme ce sentiment dans une étude Ifop publiée dans Les Echos, mardi 18 novembre. L'enquête a été réalisée pour Jalma, cabinet de conseils spécialisé en santé.

Selon le sondage, 62% des personnes interrogées jugent ainsi que le système de soins s'est détérioré à l'hôpital, et 52% sont du même avis concernant la médecine de ville. Dans les cliniques privées, la perception de la dégradation est due avant tout aux sommes restant à la charge du patient qui se sont alourdies, selon 42% des réponses.

111 jours pour un rendez-vous chez un ophtalmo

Plus que le coût de la consultation, les patients dénoncent des délais d'attente trop allongés. Et pour cause : obtenir un rendez-vous chez un ophtalmologue prend en moyenne 111 jours, soit près de quatre mois, révèle l'enquête. L'attente n'est pas propre aux cabinets d'ophtalmologie. Elle touche aussi les généralistes et les spécialistes, soulignent Les Echos. Ainsi, il faut patienter six jours pour voir son médecin (au lieu de 4 en 2012), 57 jours pour un gynécologue, 50 pour un dermatologue ou 42 pour un cardiologue. Psychiatres, rhumatologues ou ORL sont, eux, accessibles au bout d'un mois d'attente environ.

Ces délais ont des conséquences sur la prise en charge des patients. Pour cette raison, plus de la moitié des personnes interrogées expliquent avoir déjà renoncé à des soins (55% pour un généraliste, 64% pour un spécialiste). Cette proportion est en constante augmentation par rapport aux années précédentes.

Seul un tiers des sondés invoque le prix de la consultation chez le généraliste comme cause de renonciation. Parmi ceux qui renoncent à consulter dans des cabinets faute de délais raisonnables ou de prix trop élevés, un tiers environ s'est rabattu vers les urgences d'un hôpital, soit un coût conséquent pour la Sécurité sociale.

L'étude a été réalisée en ligne, du 28 octobre au 3 novembre, auprès d'un échantillon de 1 021 personnes représentatif de la population française.

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