Ils veulent montrer que l'hôpital public est à genoux et ne veulent plus se laisser faire. Infirmiers, aides-soignants et médecins défilent côte à côte. En tête de cortège, Laurent Rubinstein, un infirmier en urgences pédiatriques. Il a été l'un des premiers à manifester en avril dernier pour dénoncer une dégradation de la qualité des soins. Un manque de temps et d'effectifs, c'est ce que sont venues dénoncer deux professeures en médecine de l'hôpital Cochin, à Paris, pourtant pas habituées des manifestations.Un avenir troubleLa reconnaissance salariale est une autre des revendications des professionnels de santé. Les infirmières de bloc opératoire sont amenées à réaliser de plus en plus de tâches qui ne devraient pas leur incomber. En moyenne, elles gagnent 2 000 euros brut sans les primes. Si la nouvelle génération d'externes est venue marquer son soutien, certains se posent des questions sur l'avenir. Toutes générations confondues, les personnels des hôpitaux espèrent une prise de conscience des pouvoirs publics.