"Sauvons l'hôpital de jour" : la Fédération hospitalière s'insurge contre le gouvernement
Les directeurs d'hôpitaux publics ont dénoncé, ce lundi, un arrêté du ministère de la Santé augmentant le coût de l'hospitalisation ambulatoire. Ils demandent le retrait du texte.
Les directeurs d'hôpitaux publics n'ont pas caché pas leur colère et leur surprise, ce lundi 3 avril 2017, après la publication d'un nouvel arrêté du ministre de la Santé augmentant le coût de l'hospitalisation de jour. Ils demandent au gouvernement de faire marche arrière.
Jusqu'à présent, les hôpitaux étaient incités à pratiquer une prise en charge ambulatoire : accueillir les patients quelques heures seulement dans la journée pour des soins, des perfusions ou des visites de contrôle. Le but étant de réduire le nombre de nuits passées à l'hôpital.
Les hôpitaux seront tentés de garder les patients plus longtemps
Ce nouvel arrêté ministériel casse cette logique selon la Fédération hospitalière de France (FHF) qui regroupe les directeurs d'hôpitaux. Lors d'une conférence de presse organisée en urgence lundi 3 avril, elle a demandé au gouvernement de revenir en arrière. Selon elle, désormais, les hôpitaux n'auront plus intérêt à prendre les patients en ambulatoire et seront tentés de garder les patients plus longtemps.
Risque de disparition des hôpitaux de jour: une réforme absurde et dangereuse pour le service public hospitalier ! #sauvonlesHDJ pic.twitter.com/Kre6Dz4UsE
— FHF (@laFHF) 3 avril 2017
"En catimini, on vient enlever 500 millions d'euros de recettes aux hôpitaux, explique Frédéric Valletoux, le président de la FHF, on les fragilise gravement, on va doubler le déficit des hôpitaux".
Frédéric Valletoux dénonce "une décision prise dans le secret des ministères" et assure que cet arrêté "viendra dégrader la qualité des soins offerts aux patients" en incitant les hôpitaux à "baisser la garde en matière ambulatoire".
De son côté, le ministère de la Santé assure qu'il "entend les inquiétudes" et que "la concertation va se poursuivre" cette semaine. Il n'exclut pas non plus de modifier l'arrêté "au besoin".
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