CHU de Guadeloupe : le ras-le-bol du personnel
Un mouvement de grève a débuté mardi 23 juillet au Centre Hospitalier Universitaire de Guadeloupe. La structure peine à se relever depuis l'incendie de 2017. Sans compter la dette de 149 millions d'euros. Les conditions de travail sont devenues pénibles, faute de moyen financier.
Le CHU de Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) est paralysé depuis mardi 23 juillet. Massés devant l'entrée, les grévistes filtrent chaque passage. Certains sont infirmiers, d'autres médecins, mais tous se disent éreintés par leurs conditions de travail. Au sein de l'hôpital, le personnel serait insuffisant et les locaux trop vétustes.
Mise en danger des patients
"On ne peut pas continuer à soigner des Guadeloupéens en faisant semblant de les soigner. On ne peut pas continuer à soigner des Guadeloupéens en ayant la peur au ventre chaque jour qu'il ne se passe quelque chose de grave", affirme Mona Hedreville, docteure et membre du collectif de défense du CHU de Guadeloupe. Dans les locaux où sont préparés les repas des patients et où leur linge est nettoyé, le matériel est souvent hors d'usage ou très détérioré : "Les cuisines sont en panne, la laverie aussi. À cause des pièces usées et comme il n'y a pas d'argent, l'entreprise chargée des réparations ne fera pas le nécessaire tant qu'elle n'aura pas été payée", détaille Tony Saint-Charles, de UTS-UGTG pôle logistique.
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