Cet article date de plus de trois ans.

Vidéo IVG : Grande émotion après le décès d'Izabela en Pologne

Publié
Temps de lecture : 2min
Elle s'appelait Izabela, elle avait 30 ans. Enceinte d'un fœtus malformé, elle est décédée faute d'avoir pu avorter à cause de la nouvelle loi polonaise. Ce samedi, des dizaines de milliers de personnes ont défilé pour lui rendre hommage et réclamer le droit à l'avortement.
VIDEO. IVG : Grande émotion après le décès d'Izabela en Pologne Elle s'appelait Izabela, elle avait 30 ans. Enceinte d'un fœtus malformé, elle est décédée faute d'avoir pu avorter à cause de la nouvelle loi polonaise. Ce samedi, des dizaines de milliers de personnes ont défilé pour lui rendre hommage et réclamer le droit à l'avortement. (BRUT)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Elle s'appelait Izabela, elle avait 30 ans. Enceinte d'un fœtus malformé, elle est décédée faute d'avoir pu avorter à cause de la nouvelle loi polonaise. Ce samedi, des dizaines de milliers de personnes ont défilé pour lui rendre hommage et réclamer le droit à l'avortement.

Elle s'appelait Izabela. Elle vivait à Pszczyna en Pologne. Elle avait 30 ans. Elle était enceinte de 22 semaines d'un fœtus malformé qu'elle était obligée de garder selon la nouvelle loi en Pologne. Le 22 septembre elle perd les eaux. Elle se rend alors à l'hôpital. Les médecins refusent de pratiquer un avortement immédiat et attendent qu(un scanner confirme la mort du fœtus pour effectuer une césarienne. Izabela est décédée d'un choc septique. La révélation de son histoire a suscité une profonde émotion en Pologne, notamment sur les réseaux sociaux avec le hashtagg #pasunedeplus.

"Victime d'une loi inhumaine"

Ce samedi, des dizaines de milliers de personnes ont défilé dans tout le pays. "Nous sommes témoins du décès d'une jeune femme de 30 ans, en bonne santé, victime d'une loi inhumaine, établie par des hommes politiques fanatiques et cyniques et qui, sous prétexte de protéger la vie, ôtent la vie à une jeune femme en bonne santé", déplore une manifestante. Pour les organisations féministes, Izabela est la première victime connue de la loi ayant rendu l'IVG quasiment illégale en Pologne depuis octobre 2020.

Légal dans deux cas

L'avortement reste légal dans deux cas en Pologne : si la grossesse est la conséquence d'un viol ou s'il y a une menace pour la vie ou la santé de la mère. Un principe que les médecins n'ont pas appliqué dans le cas d'Izabela, selon les échanges par SMS dévoilées par sa mère. Selon la loi, toute personne, y compris les médecins aidant à pratiquer une IVG est passible de trois ans de prison. Le gouvernement polonais a réagi en demandant aux médecins d'appliquer sans ambiguïté une IVG dans les cas où une femme enceinte se trouve en danger de mort.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.