Greenpeace alerte sur la pollution de l'air près des terrains de sport en ville
L'ONG a relevé des taux de dioxyde d'azote élevés aux abords de terrains de football à Paris, Lyon et Marseille.
Faire du sport en plein air en ville n'est pas forcément bon pour la santé. Greenpeace a relevé des taux de dioxyde d'azote (NO2) élevés aux abords de terrains de football à Paris, Lyon et Marseille.
L'ONG a procédé en mai et en juin à une série de mesures à proximité de deux terrains de sport dans la capitale, deux autres à Lyon et deux autres à Marseille, proches d'axes routiers. Bilan : "Les concentrations de dioxyde d'azote (...) montrent un dépassement quasi systématique de la valeur annuelle moyenne définie au niveau européen (40 microgrammes/m3)". Sauf pour un terrain à Lyon.
"Quatre à dix fois plus de polluants atmosphériques inhalés"
"Ces niveaux de concentration sont particulièrement préoccupants parce qu'ils interviennent dans des lieux et à des heures où enfants et adultes peuvent pratiquer une activité physique et donc inhaler quatre à dix fois plus de polluants atmosphériques qu'au repos", s'alarme Greenpeace dans un document publié lundi 11 juin.
"Les sportifs, en ville, sont particulièrement vulnérables à la pollution de l'air", relève le médecin Gilles Dixsaut, président du comité francilien contre les maladies respiratoires, cité par Greenpeace. "En milieu urbain, les polluants inhalés (dioxyde d'azote, ozone, particules) sont tous des irritants des voies respiratoires", avec un risque d'"augmentation du risque d'asthme et l'aggravation de maladies pulmonaires préexistantes".
Le dioxyde d'azote (NO2), rejeté par les véhicules diesel, est responsable de 75 000 morts prématurées par an en Europe, selon les chiffres publiés en 2017 par l'Agence européenne de l'environnement (AEE). La Commission européenne a renvoyé la France et cinq autres Etats devant la Cour de justice de l'Union européenne, en raison de manquements répétés à leurs obligations en matière de lutte contre la pollution de l'air.
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