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Certaines crèmes solaires bio pour enfants ne sont pas suffisamment protectrices, selon "UFC Que Choisir"

Une vingtaine de produits ont été testés et "il y a des produits bio qui sont tout en bas de notre classement", explique la spécialiste des produits cosmétiques de l'association de consommateurs. 

Article rédigé par Sophie Auvigne
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
On trouve aussi du dioxyde de titane dans certaines crèmes, qui évite la texture pâteuse et collante. (MARC DEMEURE / MAXPPP)

Non, toutes les crèmes solaires ne se valent pas. À l'approche des vacances d'été, UFC Que Choisir publie dans son magazine les résultats d'un test sur les crèmes solaires pour enfants. 20 produits ont été examinés par l'association de consommateurs, et ce n'est pas forcément la crème la plus chère qui est la mieux notée. On trouve en tête un spray Lidl à 7 euros ("Cien Sun Spray solaire enfant 50+"), alors que d'autres produits comme la crème solaire Uriage à 18 euros ("Bariésun 50+ spray enfants"), est en queue de classement en raison de la présence de phénoxiéthanol et d'autres perturbateurs endocriniens.

Derrière la crème solaire Cien de Lidl, les deux produits les mieux notés sur les 20 testés par UFC Que Choisir sont "Idéal soleil 50+ spray douceur enfants" de Vichy (16 euros) et "50+ enfants Anthelios Dermo-Pediatrics" de La Roche-Posay (16,50 euros).

Le bio ne filtre pas correctement les UVA

Et les crèmes solaires bio alors ? Là encore, ce n'est pas un gage de qualité. Pas de perturbateurs endocriniens dans ces tubes-ci, mais le filtre minéral des crèmes bio ne protège pas bien contre les UVA responsables des cancers de la peau. En queue de classement, on trouve ainsi "50+ Baby & Kids Neutral sans parfum" d'Eco Cosmetics et "Nature Sun 50 enfants spray solaire" d'Acorelle.

Les crèmes bio ne sont pas assez efficaces en termes de protection

Gaëlle Landry,
UFC Que Choisir

"Il y a des produits bio qui sont tout en bas de notre classement", explique Gaëlle Landry, spécialiste des produits cosmétiques chez UFC Que Choisir. "En plus, ils ne sont pas assez efficace en termes de protection UVA. Selon la recommandation officielle, il faut que la protection UVA atteigne le tiers de la protection UVB. Ce n'est pas le cas : vous avez des crèmes indices UVB 50 dont l'indice UVA est en dessous de 16, le seuil minimum recommandé", ajoute Gaëlle Landry.

On trouve aussi du dioxyde de titane ou de l'oxyde de zinc dans certaines crèmes. Ces nanoparticules (titanium dioxide ou zinc oxide sur les étiquettes) évitent la texture pâteuse et collante, c'est exactement ce que les enfants détestent.

UFC Que Choisir relève que "la composition des protections testées est globalement satisfaisante", avec notamment l'absence constatée d'allergènes. Mais s'interroge sur l'intérêt de produits "spécial enfants". Les fabricants répondent que ces crèmes présentent plusieurs différences par rapport à des crèmes pour adultes : "le caractère hypoallergénique, l’absence de parfum, l’indice élevé, la moindre concentration de filtres UV, la haute résistance à l’eau et au sable".

T-shirt anti-UV et chapeau restent la meilleure protection

Claudine Blanchet-Bardon, vice-présidente du Syndicat national des dermatologues-vénérologues (SNDV), estime sur franceinfo qu'au-delà des crèmes solaires, la meilleure protection, c'est le textile. "Nous prônons l'efficacité et l'économie avec la protection vestimentaire (...). Les crèmes, c'est vraiment le superflu du superflu." Le SNDV préconise la crème solaire en l’appliquant de manière régulière (une fois toutes les 2 heures minimum) sur les parties découvertes non protégées (chapeau, lunettes, tee-shirt anti-UV à manches longues). Et rappelle que le tee-shirt blanc mouillé laisse passer tous les UV.

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