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Seita va fermer son usine de Nantes, 327 emplois menacés

Les dirigeants devraient annoncer la fermeture de la Seita demain, mardi. L'usine de cigarettes de Nantes, la plus grosse de France, emploie 327 personnes et produit Gauloises et Gitanes blondes pour l'Europe. La production devrait être délocalisée en Pologne.
Article rédigé par Romain Geoffroy
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (BERTRAND BECHARD Maxppp)

L'usine Seita de Nantes, le plus producteur de cigarettes en France, devrait être délocalisée en Pologne selon des informations du journal Le Figaro. 327 emplois seraient ainsi menacés.

La Seita devrait réunir un comité central d'entreprise ce mardi 15 avril pour annoncer un plan de restructuration.
Deux semaines plus tôt, la CGT avait eu vent d'une fuite au niveau des dirigeants anglais du groupe Imperial Tobacco, propriétaire du site nantais. 60 % de la production de l'usine est destinée à l'exportation en Europe, Afrique et Moyen-Orient. 

Principal producteur des Gauloises Blondes

En 2013, l'usine a produit plus de 12 milliards de cigarettes blondes, principalement des Gauloises et des Gitanes. Gauloises Blondes est d'ailleurs vue comme une marque importante pour Imperial Tobacco, mais le groupe s'est fixé l'objectif de faire 325 millions d'euros d'économies d'ici 2018, dont 72 millions rien que pour 2014.

Sur les trois premiers mois de l'année, depuis la hausse de 20 centimes du paquet en janvier, les ventes de cigarettes chez les buralistes français ont baissé de 9% en volume.

La CGT, elle estime que cette fermeture n'est pas justifiée. Eric Comparot, délégué central CGT explique : "l'entreprise a les moyens, elle peut avoir une autre stratégie et maintenir les emplois à Carquefou" 

 

Au niveau mondial, la baisse des ventes en volume du groupe est largement compensée par les augmentations de prix, mais Imperial Tobacco vise une hausse des profits dans les pays où son chiffre d'affaires a baissé, en Espagne, en France, au Maroc et en Algérie.  

La restructuration annoncée devrait aussi comprendre la vente du centre de recherche et développement de Bergerac, qui emploie 30 personnes actuellement. Les deux autres usines françaises du groupe, le centre de battage de tabac du Havre et l'usine de Riom, devraient être préservés.

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