60% des cancers du sein diagnostiqués à un stade précoce, contre seulement 44% des cancers du côlon
La France se situe dans la moyenne européenne, mais 10% de ces cancers restent diagnostiqués trop tard, selon un rapport publié mercredi par Santé publique France et l'Institut national du cancer.
60% des cancers du sein sont dépistés à un stade précoce en France. C'est le résultat d'un rapport réalisé notamment par Santé publique France et l'Institut national du cancer publié mercredi 25 avril. Pour la première fois, des chercheurs ont établi une estimation nationale de la répartition des stades au diagnostic des cancers du sein, du côlon et du rectum.
Les chiffres sont moins bons en ce qui concerne les cancers du côlon et du rectum. Seuls 47% des cancers du rectum sont diagnostiqués à un stade précoce, c'est-à-dire lorsque le cancer reste encore localisé et limité. Les chiffres tombent à 44% pour les cancers du côlon. Avec 6 cancers du sein sur 10 détectés à un stade précoce, la France se situe dans la moyenne européenne, mais 10% de ces cancers restent diagnostiqués trop tard, c'est-à-dire à un stade "avancé".
Un cancer colorectal sur trois détecté
La situation est plus critique pour le cancer colorectal puisque seulement un cancer sur trois est repéré à un stade avancé. Cette pathologie est à l'origine de 18 000 décès par an, ce qui en fait le deuxième cancer le plus meurtrier. Cette étude devrait notamment permettre de progresser en matière de dépistage. Aujourd'hui, seules 50% des femmes participent à ce jour au dépistage organisé du sein et le taux de participation à la détection organisée du cancer colorectal n'est que de 33%.
Plusieurs raisons expliquent ce faible taux de dépistage, selon Philippe-Jean Bousquet de l'Institut national du cancer. "Il y a la peur du cancer qui est importante. Il y a le fait que vous êtes entre guillemets en bonne santé quand vous vous faites dépistés, parce que vous n'avez pas de signes de votre maladie. Et enfin, il y a la réalisation du test qui peut pour certaines personnes être un frein." Le dépistage est pourtant d'autant plus important que lorsqu'un cancer du côlon est détecté tôt, on en guérit dans 90 % des cas.
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