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Système U lance son application qui scanne les étiquettes des aliments... sans vous dire s'ils sont bons ou mauvais

Le distributeur Système U est le premier à se lancer dans une application de type "Yuka". "Y'a quoi dedans" décrypte les étiquettes mais sans donner son avis : il n'y a pas de bons ou de mauvais produits contrairement à d'autres applications.

Article rédigé par Sophie Auvigne
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un client de supermarché scanne un produit grâce à une application sur son smartphone. (LP/OLIVIER ARANDEL / MAXPPP)

C'est le premier distributeur qui se lance : Système U sort une application mobile baptisée "Y'a quoi dedans", pour tout savoir de la composition des aliments en scannant le code barre. Cela rappelle une autre appli, Yuka, devenue star en une année avec plus de 5,5 millions de téléchargements.

De quoi inspirer le président de Système U, Dominique Schelcher. "Cette application a pour but de répondre à une inquiétude qui monte très fortement, celle sur le contenu de l'assiette. On le voit avec les clients de nos magasins qui sortent de plus en plus leur smartphone devant les produits."

L'aspartame, des colorants, ou encore l'huile de palme. Nous mettons 22 de ces substances qui inquiètent en évidence.

Dominique Schelcher, président de Système U

à franceinfo

Mais les produits de la marque de Système U sont-ils irréprochables ? "C'est un travail de longue haleine, nous le faisons depuis 12 ans. Il reste quelques produits pour lesquels nous ne trouvons pas l'ingrédient de substitution." 

Un bénéfice "assez mince" pour le consommateur

"Y'a quoi dedans" décrypte les étiquettes mais sans donner son avis, il n'y a pas de bons ou de mauvais produits contrairement à d'autres applications. Le commerçant n'a peut-être pas toute la liberté d'une start-up. "On se rend compte que la majorité des informations qui figurent dans l'application, c'est une reprise des informations qui sont déjà sur l'emballage", souligne Olivier Andreau, chargé de mission alimentation à l'UFC-Que Choisir. "Donc, le bénéfice pour le consommateur est assez mince. Le consommateur, il a surtout besoin d'une interprétation : qu'on l'aide à lire ces étiquettages qui sont peu lisibles, et avec plein de termes dont on ne connaît pas la signification."

Pour Olivier Andreau, la multiplication des applications de ce type va tout de même pousser progressivement les industriels à "faire baisser les taux de gras, de sucre et de sel" dans les produits alimentaires que l'on trouve en rayon. Mais pour lui, l'idéal serait une application basée sur des données complètes collectées par les pouvoirs publics.

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