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Les porteuses de prothèses mammaires mieux informées

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Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
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400.000 femmes seraient porteuses de prothèses mammaires en France. Après le scandale PIP, le ministère de la Santé a durci la réglementation pour que les patientes soient mieux informées.

Lorsque le scandale des prothèses PIP a éclaté, beaucoup de patientes n'avaient pas connaissance des risques liés à la pose d'implants mammaires. Manque d'information, problèmes de traçabilité… cette affaire a provoqué une prise de conscience de la part des professionnels de santé et des pouvoirs publics. En septembre dernier, le ministère de la Santé a publié un nouveau décret qui rappelle aux chirurgiens la nécessité de fournir à leurs patientes une information complète sur l'opération et la pose d'implants.

"Le praticien responsable informe la personne concernée, des risques et des éventuelles conséquences et complications, notamment la durée de vie limitée du produit et l'éventuelle nécessité de réintervention qui en découle, ainsi que des effets indésirables attendus", précise ce texte.

Après la pose d'une prothèse, le corps produit une fine membrane autour de l'implant, mais lorsque cette réaction est trop forte, la membrane devient épaisse et cartonneuse, c'est ce qu'on appelle une "coque". Avec les ruptures ou les dégonflements de prothèses, il s'agit d'un des incidents les plus souvent signalés auprès des autorités de santé. Mais les patientes ne sont pas toujours informées de ces risques avant l'intervention. "Nous avons 2.586 adhérentes dans notre association et aucune ne m'a dit 'mon chirurgien m'a tout expliqué', notamment sur les risques possibles", explique Annie Mesnil, secrétaire de l'Association de défense des porteuses de prothèses PIP.

Ce décret précise également qu'après la pose de tout type d'implant, le chirurgien est tenu de remettre une carte d'identification du dispositif médical sur laquelle doivent figurer le numéro de série ou de lot ainsi que le nom du fabriquant. Une disposition qui doit permettre de pouvoir retrouver facilement les patients concernés si, un jour, un problème était détecté.

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