Cet article date de plus de huit ans.

Mort d'une fillette après une chirurgie banale : report du procès des deux médecins au mois de novembre

Camille, 6 ans, admise au CHU du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne) pour une banale opération des voies urinaires en 2009 est morte cinq jours plus tard d'une septicémie. Le procès du chirurgien et de l'anesthétiste qui ont réalisé l'intervention, est reporté au 4 novembre par le tribunal correctionnel de Créteil.  
Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (17825280)

L'affaire, dont les débats nécessitent une après-midi entière selon les avocats des parties civiles et de la défense, n'a pas pu être traitée en raison de la programmation d'un autre procès, lui aussi plusieurs fois renvoyé, et prévu pour durer plusieurs heures.

"Après l'erreur de l'hôpital, l'erreur de la justice. Mes clients continuent de payer les pots cassés", s'est agacée l'avocate des parents de la petite Camille.

"On attend ce procès depuis tant d'années, c'est inadmissible. Je suis anéantie. Un dossier d'erreur médicale, ça ne prend pas cinq minutes, ils auraient pu prévoir", a déploré Monique, la maman.

"La juge a dit que ça pouvait attendre parce qu'on a déjà été indemnisé. Mais on a perdu notre fille ! L'argent ne nous la ramènera jamais. Je suis choquée", a-t-elle ajouté.

Camille est décédée le 29 septembre 2009 d'un "choc septique", cinq jours après son opération. L'enquête, ouverte après le dépôt de plainte de la famille dès le lendemain du décès, va révéler une série de négligences au sein de l'équipe médicale.

Avant d'opérer, ni le chirurgien ni l'anesthésiste n'avaient consulté l'examen des urines de la jeune patiente qui avait révélé la présence d'un germe infectieux. Cela "aurait dû conduire au report de l'intervention chirurgicale", selon trois experts mandatés par la juge d'instruction.

L'Assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP), qui gère l'établissement, était également sur le banc des prévenus, tous jugés pour "homicide involontaire".

Depuis le drame, aucune intervention chirurgicale ne débute dans ce service sans la lecture d'une check-list devant l'ensemble du personnel soignant présent dans le bloc opératoire.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.