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"Chirurgien de l’horreur" à Grenoble : l’enquête élargie pour homicide involontaire

Le chirurgien orthopédiste grenoblois faisait déjà l’objet d’une enquête pour blessures involontaires. Il est désormais visé par une plainte pour homicide involontaire déposée par la famille d’un patient décédé en 2017.
Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
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"Chirurgien de l’horreur" à Grenoble : l’enquête élargie pour homicide involontaire

Nouvelle étape franchie dans l’affaire du "chirurgien de l’horreur". L'information judiciaire pour blessures involontaires visant le docteur Hervé Vouaillat, un chirurgien orthopédiste grenoblois mis en cause par d'anciens patients, a été élargie à des faits éventuels d'homicide involontaire, révèle l’AFP le 4 novembre 2019.

Blessures et homicide involontaires

Un réquisitoire supplétif a été pris en ce sens par le parquet de Grenoble le 24 juin, a indiqué le procureur de la République, Eric Vaillant. Il confirme ainsi une information du quotidien Le Parisien.

Une information judiciaire avait été ouverte six jours plus tôt, portant sur des faits de blessures involontaires dénoncés par 27 plaignants souffrant de séquelles après une opération du docteur Vouaillat. A ces plaintes pour blessures s’ajoute donc désormais une plainte pour homicide.

"Multiples fautes"

Le lendemain, les proches d'un homme de 73 ans, décédé fin 2017 après une intervention au dos, avaient signalé au parquet les conclusions de deux expertises médicales mettant en cause "de multiples fautes" du praticien, a précisé l'avocat de cette famille, Maître Hervé Gerbi. Le procureur avait alors décidé d'élargir l'enquête.

L'épouse du défunt, sa fille et son fils se sont constituées parties civiles le 30 octobre et seront prochainement entendus par le juge d'instruction. Ils réclament aussi, selon Me Gerbi, des poursuites pour escroquerie contre le chirurgien et pour complicité contre la clinique où il officiait à Grenoble.

Suspendu pour trois ans

Le docteur Vouaillat, qui n'est pas mis en examen, a été suspendu par le Conseil national de l'ordre pour trois ans dont 18 mois avec sursis. Il a fait appel de cette sanction devant le Conseil d'Etat.
Au total, environ 80 personnes s'estimant victimes de ses pratiques ont contacté un autre avocat grenoblois principalement chargé de l'affaire, Me Edouard Bourgin.

Le chirurgien a attaqué en diffamation quatre de ses anciens patients qui l'avaient accusé en avril dernier dans la presse, ainsi que plusieurs médias. Le procès est prévu le 20 novembre.

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