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Bruxelles, ma belle

Rencontre avec Elisabeth Clauss, auteure du guide " Une vie de Pintade à Bruxelles " publié ce mois-ci chez Calmann-Lévy. Dans son livre, Elisabeth Clauss brosse un portrait de la capitale belge et de ses habitantes. Elle nous fait découvrir " son " Bruxelles.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (©)

TGV Thalys Paris-Bruxelles. A peine 1h20 pour rejoindre la Gare du Midi. À la sortie une voiture noire nous guette, on embarque à bord. Au volant notre guide Elisabeth Clauss qui nous avertit sans détour... "A Bruxelles tout n'est que surprise".Elisabeth CLAUSS © CLD'origine alsacienne, la journaliste a posé son premier escarpin dans la capitale européenne il y a 15 ans. Entre elle et Mademoiselle Bruxelles ce fut le coup de foudre. Drapée dans une cape noire où serpente sa longue chevelure rousse, la pétillante trentenaire nous emmène battre le pavé d'un quartier populaire : les Marolles. C'est le cœur historique de Bruxelles où se sont installés ses premiers habitants. L'endroit est réputé pour son marché aux puces, ses antiquaires, ses brocanteurs et ses enseignes vintage.

  (© Elisabeth Clauss)

  (I.P Radio France)
Les Marolles © Radio France I.P

Sous un ciel bas, nous voici rue Haute. Elisabeth nous entraine dans la boutique de Jacqueline Ezman, carré court et frange sixties. Sa boutique s'appelle Idiz Bogam, en russe cela veut dire " va avec Dieu ". Cela tombe bien le lieu est inspirant.

  (Ingrid Pohu Radio France)
Idiz Bogam © Radio France Ingrid PohuEt c'est une immense statue de Batman qui nous accueille dans ce temple à la mode où l'on trouve pêle-mêle des couverts en pattes de gibier, des souliers rétro fabriqués par le chausseur italien de Marylin Monroe ou encore des fauteuils en forme de main ultra seventies, "ça doit être drôle, brillant et pas forcément beau ", argumente Jacqueline Ezman. Jacqueline Ezman © Radio France Ingrid PohuLes Marolles regorgent de boutiques immenses comme ici 400 m². Un bel atout. " Et puis c'est un vieux quartier de Bruxelles qui ne va jamais mourir j'ai l'impression ", ajout-t-elle. Et côté architecture, les époques copinent entre elles à Bruxelles. Rue Haute s'élève un immeuble aux allures d'ancien théâtre fin 19ème, juste à côté une toute petite maison en brique et tout autour des constructions des années 50, 60 et 70. C'est ce qu'on appelle la "bruxellisation". Un vrai voyage pour Elisabeth Clauss. "On passe devant une maison, on l'impression d'être à Montréal, devant la maison suivante le sentiment d'être à Brighton... Et j'aime beaucoup ça à Bruxelles". Un peu plus tard notre guide nous emmène boulevard Anspach, où trône la bourse de Bruxelles. On lui trouve un petit air de l'Opéra de Paris. Et Place de la Bourse, courte pause devant une caricole. Jeff le vendeur aux traits burinés s'est autoproclamé " roi des escargots ". Il est installé ici depuis... "43 ans ! assure-t-il. Mais je ne vous donnerai pas la recette de mes escargots!" rigole-t-il. A Bruxelles le Vélib' a été baptisé le Vilo. Mais dans la rue le cycliste est un oiseau rare.  " Bruxelles, ça monte, ça descend, les pavés sont souvent mouillés... Bref, il faut avoir envie de se muscler la cuisse!", s'amuse Elisabeth Clauss.A quelques rues de là, petit crochet dans la dentelle de pierres de la Grand-Place. Monumentale. "Elle a été détruite, reconstruite... mais elle est toujours aussi belle, ici je me sens comme une petite française qui a l'honneur d'être accueillie".Grand-Place à Bruxelles © Radio France I.PComme à chaque fois qu'elle vient ici, Elisabeth est émue. Pour elle c'est sûr... Bruxelles ma belle sont deux mots qui vont très bien ensemble... très bien ensemble.

Les Adresses:TGV THALYSBOUTIQUE IDIZ BOGAM: Rue Haute, 180-182 (Marolles).VILLE DE BRUXELLES 

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