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Vous en parlerez aujourd'hui. Les quatre-couleurs de Bic quittent la Bretagne pour la région parisienne

Tous les jours, franceinfo repère une info à partager, à la machine à café ou sur les réseaux sociaux. Aujourd'hui, les célèbres quatre-couleurs de Bic ne seront plus fabriqués à Vannes.

Article rédigé par franceinfo, Edmée Citroën
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
L'usine Bic de Vannes qui produit les stylos quatre-couleurs s'apprête à fermer.  (ELENA LOUAZON / RADIO FRANCE)

Vous en parlerez aujourd'hui du vendredi 04 janvier 2019

On se rappelle tous le célèbre "clic" du stylo quatre-couleurs quand on change de mine. Ce petit bruit pourrait bientôt devenir celui de la colère. L’usine Bic de Vannes est à l’arrêt depuis le 3 janvier avec une grève de ses employés. La production des quatre-couleurs s’apprête à quitter son site historique breton, pour être délocalisée à Montévrain, en Seine-et-Marne. À Vannes, les trente-trois salariés seront donc licenciés et pour l’instant seulement six pourront être reclassés. Le groupe veut recentrer ses activités

C’est le sort des petites mains de ce qu’on appelle “l’atelier écriture” de Vannes, où sont produits chaque année cent millions de stylos quatre-couleurs. C’est l’un des sept sites industriels français de Bic et dans ces mêmes locaux, les salariés cohabitent avec une filiale du groupe, Bic Sport. 

Car si la boîte familiale est numéro un mondial des stylos et briquets, le groupe produit aussi -et on le sait moins- des planches à voile, des surfs, des kayaks ou encore des pagaies. Bref tout un tas d’objets de sport nautique. Une activité dont Bic est en train de se débarrasser pour se recentrer sur son cœur de métier : les stylos, briquets et rasoirs. Conclusion, on jette le bébé avec l’eau du bain. La filiale Bic Sport va être cédée à un groupe estonien spécialisé dans les accessoires nautiques. La fermeture de l’atelier "écriture" de Vannes est une conséquence malheureuse de cette opération stratégique. 

Un dommage collatéral

Vendredi 4 janvier est un vendredi noir pour les salariés vannetais. De son côté, Bic essaie de calmer le jeu. Le groupe se dit conscient de l’impact social que représentent ces suppressions et transferts de postes, et mettra “tout en œuvre pour trouver des solutions adaptées à chacun”.

Vannes fabrique le quatre-couleurs iconique depuis près de quarante ans. Fin de l’aventure prévue en juillet. La production devrait déménager à ce moment-là. Et dans un contexte de grogne sociale aux couleurs vives et aux symboles forts les employés de chez Bic eux ont choisi de porter un gilet orange pour leur mobilisation. Peut-être vont-ils aussi choisir le "chapeau rouge". Puisque c’est le nom de la zone industrielle où se trouve la fabrique bretonne. Les négociations entre les salariés et la direction devraient se poursuivre. Et en attendant, en ce début d’année, une nouvelle page est à écrire pour les salariés de chez Bic.

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