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Cannes, un festival de palmes. "Le Salaire de la peur" ne recevrait peut-être pas de palme d'or s'il sortait aujourd'hui

Pour célébrer les 70 ans du festival de Cannes, chaque jour sur franceinfo, Thierry Frémaux, le délégué général du festival, raconte ces épisodes et ces palmes qui ont marqué l’histoire de la Croisette. Ce dimanche, le festival récompense le cinéma de genre avec Clouzot en 1953, Wyler en 1957 et Duarte en 1962.

Article rédigé par franceinfo, Thierry Fiorile
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Yves Montant dans "Le Salaire de la peur", de Henri-Georges Clouzot, palme d'or à Cannes en 1953. (ULLSTEIN BILD / ULLSTEIN BILD)

Dans les années 50/60, on aime le cinéma de genre. En 1953, la palme d'or est remise à Henri-Georges Clouzot pour Le Salaire de la peur. C'est la grande époque du cinéma français. "Une superproduction qui se passe dans un pays lointain, note Thierry Frémaux au micro de franceinfo. Avec des vedettes, Charles Vanel et Yves Montand. Avec une certaine poésie." Aujourd'hui, ce film serait peut-être considéré "comme un peu trop genre, un peu film d'aventure, peut-être pas assez auteur" pour recevoir une palme d'or, indique le délégué général du festival de Cannes qui précise qu'une copie restaurée sera projetée à Cannes cette année.

L'actrice Vera Clouzot, accompagnée de son mari, le cinéaste français Henri-Georges Clouzot et de l'acteur Yves Montand répond aux questions d'une journaliste lors du festival de Cannes 1953. (AFP)

En 1957, un western est primé à Cannes : La Loi du Seigneur (titre original : Friendly Persuasion), de William Wyler, avec Gary Cooper, Dorothy McGuire et Anthony Perkins. Thierry Frémaux rappelle que "c'était le film favori de Ronald Reagan" qui avait d'ailleurs offert la cassette VHS à son homologue russe, Mikhaïl Gorbatchev en 1988, "en lui disant : 'C'est ça le cinéma américain'". 

Quant à la palme de 1962 à La Parole donnée, du Brésilien Anselmo Duarte, elle arrive à un moment "où les jurys mettaient un point d'honneur à récompenser ou à valoriser un cinéma du 'tiers-monde', comme on disait à l'époque, une sorte de faveur à l'exotisme", indique le délégué général du festival de Cannes.

De La Grande bouffe à Ken Loach, en passant par les grands moments du cinéma italien, les films audacieux et les années à scandale, chaque jour, en attendant la cérémonie d'ouverture du 70ème festival de Cannes, franceinfo raconte ces palmes qui ont marqué l'histoire du festival avec son délégué général, Thierry Frémaux, et Thierry Fiorile, spécialiste du cinéma à franceinfo. Chacun des 35 épisodes s'articule autour d’une thématique.

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