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Transportez-moi. La journée mondiale de l’eau

Cette semaine a été marquée par cette marée noire qui menace toujours les côtes françaises suite au naufrage du cargo italien "Grande America", après un violent incendie. Il a sombré le 12 mars dernier dans le golfe de Gascogne.

Article rédigé par franceinfo, Gérard Feldzer
Radio France
Publié
Temps de lecture : 5 min
Le "Grande America" en feu, avant de couler, dans le golfe de Gascogne, le 12 mars 2019. (LOIC BERNARDIN / MARINE NATIONALE / AFP)

La marée noire suscitée par le naufrage du "Grande America" au large de La Rochelle, le 12 mars dernier, met en lumière le fait que les bateaux transportent des matières dangereuses, sans qu’elles soient véritablement déclarées. Pour Christine Bossard, porte-parole de l’association Robin des bois qui a porté plainte pour pollution et abandon de déchets, ce n’est pas une fatalité. 

Le navire italien "Grande America" en feu au large des côtes françaises, le 11 mars 2019. (MARINE NATIONALE)

Il est vrai que beaucoup trop de bateaux sont non seulement des poubelles, mais transportent nos poubelles vers le sud, comme les déchets électroniques ou des produits dangereux et inflammables. Tout cela est évidemment un problème de financement.

Prévenir la pollution des marées noires 

De gros moyens ont été dépêchés sur place, au-dessus de l’épave qui continue de fuir et aussi des nappes dérivantes. Mais les différents moyens comme les barrages, les pompages, les fragmentations dépendent des conditions météorologiques, et de toute façon, ils ne garantissent pas à 100% qu’il n’y aura pas de galettes sur nos plages, c'est ce que souligne le capitaine de frégate Riaz Akhoune, porte-parole du préfet maritime de l’Atlantique.

Un oiseau victime de la marée noire provoquée par l'Exxon Valdez, en mars 1989, dans le golfe d'Alaska. (ORTH / SIPA)

Cela signifie qu’il faut s’attaquer à la source et accélérer les accords internationaux. D’ailleurs l’Agence européenne pour la sécurité maritime participe aux manœuvres et, dès lundi, des mini sous-marins vont plonger à 4 500m pour évaluer les fuites; sans oublier qu’il faut récupérer les containers à la dérive qui sont un danger pour la navigation.

L’eau : une ressource précieuse 

La journée mondiale de l’eau a eu lieu hier vendredi 22 mars, avec des constats alarmants. Un rapport de l’ONU rappelle que plus de 2,5 millions de personnes meurent chaque année de maladies liées à l’eau insalubre, une des premières causes de mortalité au monde.

Une femme remplit un seau d'eau dans un bidonville en Afrique du Sud, le 10 octobre 2014. (MARCO LONGARI / AFP)

Pour les pays en bord de mer,  il y a la solution de dessalement, mais les rejets de sel tuent toute vie animale et végétale aux alentours, d’où l’idée de faire dériver un bateau qui pompe l’eau de mer, la traite et l’embouteille. C’est le concept développé par Ocean Deep Water, société fondée par Régis Revilliod.

Faut-il boire l’eau du robinet ou celle en bouteille ?

Boire l’eau du robinet présente de nombreux avantages pour l’écologie et pour le porte-monnaie souligne Célia Blauel, adjointe à la maire de Paris, chargée de l’eau et des questions liées à l’environnement.

Illustration. (DYLAN MEIFFRET / MAXPPP)

Le coup de coeur de la semaine : les associations venant en aide aux populations en manque d’eau potable

Des ONG  comme Solidarités international ou encore de petites associations comme les Puits du désert, ont adopté cette formule symbolique : “Si on ne creuse pas des puits , on creuse des tombes”. Formule partagée par Yann Arthus Bertrand. Compte tenu du changement climatique, si on ne fait rien disent ces ONG, 60% de la population mondiale sera soumise à un stress hydrique d’ici 2025.

Yann Arthus-Bertrand, photographe (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

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