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Transport fluvial : cap au vert pour le nautisme

La 60e édition du Salon nautique à Paris s'achève ce dimanche 12 décembre. Malgré la crise sanitaire, l'intérêt du public pour le nautisme ne faiblit pas. Il se montre même friand d’innovations durables. 

Article rédigé par franceinfo, Gérard Feldzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 676 min
Station borne de recharge pour bateaux. (SAS BATEAU POUR LA PLANETE)

Pour cette nouvelle édition du Salon nautique, la tendance est plus que jamais au vert, avec de nouveaux bateaux innovants comme le Sun Wave, un bateau de loisir, électrique, solaire et autonome grâce au toit solaire, dont le silence fait le bonheur de la faune aquatique comme des pêcheurs.

Bateau solaire et autonome. (SUNWAVE)

La croissance économique du secteur fluvial augure un avenir radieux

Le secteur du nautisme met le cap vers la transition écologique avec, en fer de lance, le transport fluvial. Ainsi VNF (Voies navigables de France) dont le domaine pèse 40 000 hectares, gère  6.700 kilomètres de voies fluviales et 4000 ouvrages dont les écluses. 

À charge égale, le transport fluvial émet cinq fois moins de CO2 que le transport routier. 

"Les retombées économiques du tourisme fluvial en France, c’est environ 1 milliard 500 millions d’euros par an (…) et dès que la crise sanitaire sera derrière nous, le secteur reprendra la dynamique qui était la sienne, de l’ordre de 4% de croissance par an."

Thierry Gimbaud, directeur général des voies navigables de France

à franceinfo

Le tourisme fluvial attire ainsi plus de 10 millions de touristes par an, dont 70% de touristes étrangers. Et s’ils souhaitent découvrir notre patrimoine naturel, historique et culturel au fil de l’eau, ils sont aussi demandeurs de transports propres. Un enjeu que les Voies Navigables de France ont bien compris.

"L’électrification des bateaux est un sujet majeur pour les VNF, qui aident les armateurs et les constructeurs à passer sur des motorisations de plus en plus propre", ajoute Thierry Gimbaud.

Créer des hubs de rechargement le long des voies navigables 

C’est dans cet esprit qu’a démarré un vaste programme d’aménagement des berges, comprenant des bornes de recharge en électricité, et même en hydrogène, qui sont aussi accessibles aux voitures environnantes. 

Ainsi, naviguer en silence et sans pollution est déjà une réalité sur le Lot, où sont proposés des écocroisières en bateau électro-solaires. 

"Notre ambition est d’établir un réseau de distributeurs pour concevoir des bases de location de coches solaires, pour percer le marché et changer les habitudes", explique Dominique Renouf, présidente de la SAS Bateau pour la planète.

Un Armen 500 avec une coque 100% recyclable. (INTRADOS)

Dans cette course à l’innovation soutenable, le secteur nautique français n’est pas en reste. Il s’inscrit pleinement dans cette réinvention du loisir nautique, alliant conception écologique et Made in France avec, par exemple, l’Armen 500 dont la coque est 100% recyclable, une solution bien utile pour gérer la fin de vie des bateaux.

Ces bateaux, conçus et fabriqués par Intrados et l’atelier du marin dans le Finistère, pourraient bien s’exporter hors de nos frontières. 

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