Le ''Fait en France'' a le vent en poupe
Rafale au Qatar, à l’Egypte, bientôt à l’Inde et d’autres pays… le Rafale est un avion français, de technologie française qui a fait ses preuves sur les terrains d’opérations.
La vente du Rafale c’est aujourd’hui le bénéfice tiré de négociations commerciales entamées par de précédents gouvernements, mais nous avons aussi d’excellents représentants très actifs sur le terrain, à l’instar du ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius et sa diplomatie économique.
Mais dans l’absolu, cette soudaine moisson de contrats est l’illustration parfaite de la reconnaissance de l’excellence, de la fiabilité et de la qualité française.
Quels autres secteurs peut-on citer ? Quels pays manifestent leur intérêt pour nos produits ?
Je vais certainement vous surprendre en citant l’Allemagne. Sans tomber dans le french-bashing, on reconnaît – à raison – aux allemands des produits plus costauds, haut de gamme, là où la production française se positionne sur le moyen/bas de gamme.
Et bien malgré tout, l’intérêt des allemands pour nos produits va croissant. Selon Destatis (l’office fédéral des statistiques outre-Rhin), nos exportations vers la première économie de la zone euro ont atteint 67 milliards d’euros l’année dernière, en hausse de près de 6% par rapport à 2013.
Est-ce à dire que les allemands nous achètent plus de produits que nous ne leur en vendons ?
Nous ne sommes pas encore à égalité parfaite puisque Berlin a écoulé dans le même temps plus de 100 milliards d’euros de produits vers la France, mais le déficit se réduit grâce à nos produits électroniques, chimiques, parfums, nos chaussures et autres biens agro-alimentaires qui ont véritablement la cote outre-Rhin.
De plus en plus d’entreprises tricolores jouent sur le ‘’fait en France’’ pour gagner des parts de marché à l’international
C'est ce qui ressort d'une enquête publiée récemment par le quotidien Les Echos. Certaines entreprises ont même fait le choix de relocaliser leur production en France pour être plus près des chaînes et mieux maîtriser la qualité (les Skis Rossignol en Savoie, les opticiens Atoll ou Habitat).
Par contre, nous avons toujours un déficit d’image dans certains segments comme la High-tech par exemple. Ce n'est pas faute d'avoir des talents et des jeunes entreprises dynamiques mais pour maintenir leur niveau d’excellence, ces entreprises sont obligées de rogner sur leurs marges, ce qui joue sur les politiques salariales notamment.
C’est le revers de la médaille Fait en France : l’exigence a un coût, mais à terme, on y gagne. D’où l’importance, dans notre politique économique, de favoriser l’innovation et l’investissement. Les deux sont indissociables.
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