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Internet mobile : après la guerre des prix, la guerre des fréquences

Dans la télephonie mobile et l'accès à internet très haut débit, après la guerre des prix voici la guerre des fréquences. De nouveaux créneaux seront attribués début juillet et les opérateurs fourbissent leurs armes.
Article rédigé par Lise Jolly
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
  (Internet mobile : après la guerre des prix, la guerre des fréquences - photo pretexte ©)

Orange, Bouygues-Télécom, Numéricâble-SFR et Free... personne ne se fera de cadeau. Il faut dire que l'enjeu est de taille : s'imposer sur une nouvelle bande de fréquences qui sera partagée à travers un appel d'offres, normalement au début de l'été, si le calendrier est respecté. Il s’agit de la bande des 700 Mhz.

Cette ouverture est très importante face à la demande toujours plus importante du consommateur : plus de mobiles, plus de connections, la montée en puissance des ''méga-données'' (l'échange de données informatiques), l'internet très haut débit, etc…

L'ouverture de cette bande des 700Mhz suscite bien des convoitises.

 

Comment va se faire le partage ?

 

Il y a un régulateur, l'Arcep – Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes. Celle que l'on appelle aussi le gendarme des télécoms tranchera de concert avec le gouvernement. Les deux sont en train de discuter de la manière de procéder pour organiser au mieux l’appel d’offre.

Il y a plusieurs façons d'attribuer le nouveau paquet de fréquences. L'Etat attend de la vente 2 milliards 200 millions d'euros pour le reverser au budget de la Défense.

Soit l'accent est mis sur l'objectif de couverture du territoire au nom de la réduction de la fracture numérique. Dans ce cas, le gâteau est partagé.

Soit on privilégie l'aspect concurrentiel en réservant une bonne partie de la bande de fréquence à l'opérateur le moins bien loti car arrivé dernier sur le marché.

 

Ce qui est le cas de Free

 

C'est un point de friction important entre les opérateurs. Les concurrents de Free estiment que ce dernier n'a pas à être privilégié. Ils disent que s'il voulait plus de fréquences, il n'avait qu'à investir plus lourdement lors de la précédente vente (la bande des 800MHZ).

Pour Free, ce nouveau rendez-vous est important car il doit lui permettre de rester un acteur majeur dans le mobile et le THD (très haut débit).

L'Arcep et le gouvernement devront donc trancher. Ce week-end, via son compte twitter, le régulateur a envoyé un message affirmant qu'il était hors de question de privilégier Free, pour des raisons juridiques.

Quelle que soit la décision prise in fine, elle sera attaquée devant les tribunaux et l'Arcep veut éviter que tout vole en éclat. C'est l'ensemble du processus d'attribution qu'il faudrait alors revoir. Personne ne veut se payer ce luxe.

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