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Industrie numérique : l'ambitieux plan européen

La Commission européenne détaille les principaux axes de son plan d’action pour créer un marché unique du numérique. Bruxelles décide de passer à la vitesse supérieure.
Article rédigé par Lise Jolly
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
  (Industrie numérique : l'ambitieux plan européen - photo prétexte © Maxppp)

Il s’agit de rattraper notre retard vis à vis des Etats-Unis et de préparer les grands chantiers qui doivent absolument être mis en route au cours des deux prochaines années.

Cette dynamique concerne une longue liste de sujets. Des dossiers parfois très techniques mais aux retombées économiques très fortes face à des Etats-Unis offensifs et une Corée du Sud, une Chine et un Japon qui ne sont pas en reste.

 

Quels sont ces enjeux économiques autour du numérique ?

 

L’emploi tout d’abord. Selon la Commission européenne, au moins 900.000 postes liés aux activités numériques sont à pourvoir face au développement à vitesse grand V des objets connectés au milieu desquels nous évoluons au quotidien.

Il y a le gigantesque marché du big data et bientôt de l’open data : les données informatiques – commerciales, sociales, sécuritaires – qu’il faut traiter et qui seront bientôt échangées dans un marché libre.

Aujourd’hui dans le monde, il se traite, en l’espace de 2 petites heures, autant de données informatiques qu’il s’en est échangé sur l’ensemble de l’année 2000 !

Ne pas rater le virage

Il en va de l’avenir des entreprises, de secteurs entiers impactés comme l’industrie lourde mais aussi cinématographie, musicale, culturelle.

Il faut mieux organiser les relations entre les plateformes numériques (réseaux sociaux, magasins en ligne, moteurs de recherches) et fournisseurs de contenus. Et puis surtout trancher une fois pour toutes la question : qui finance ?

Les GAFA (Google Amazon Facebook Apple) utilisent des tas de données, passent par des tuyaux, sans contribuer - ou très peu - à leur financement et sans forcément respecter les règles de la concurrence.

Ce sont des dossiers très lourds et finalement, aussi, très politiques.

 

Tout cela passe par plus de régulation

 

Il faut une régulation intelligente, pragmatique, qui ne freine pas l’initiative comme peut  le faire le principe de précaution avec l'innovation.

Et cette régulation ne peut se faire qu’au niveau européen. Les régulateurs nationaux sont appelés à travailler de plus en plus main dans la main.

Pour ce qui est de la France, Sébastien Soriano, le nouveau pdt de l’Arcep (notre autorité de régulation des télécoms) qui a pris ses fonctions il y a quatre mois s’est déjà rendu cinq fois à Bruxelles pour pousser ses pions.

C'est là-bas que tout se passe mais il faut mettre d'accord vingt-huit pays, ce qui ne facilite pas la donne.

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