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Euro Disney doit-il revoir son modèle économique ?

Euro Disney tient lundi 6 octobre une réunion extraordinaire de son comité d'entreprise. Une convocation en urgence annoncée la veille du week-end avec un seul point inscrit à l'ordre du jour : la situation financière de l'entreprise
Article rédigé par Lise Jolly
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (© Maxppp)

Sept heures du matin, c’est pour respecter la législation boursière. Si communiqué il doit y avoir, c'est avant l'ouverture de la bourse ou après la fermeture. Donc rien à voir avec un quelconque mode de management américain. Cela serait même plutôt du management à l'allemande puisque l'entreprise, qui gère le parc de loisirs situé à Marne-la-Vallée dans l'Est parisien, est dirigée depuis le 15 septembre par l'allemand Tom Wolber, appelé aux commandes pour remplacer le français Philippe Gas.

C'est vrai, cette convocation en urgence " ne sent pas très bon " , pour reprendre l'expression d'un observateur.

 

Que se passe-t-il exactement au Royaume de Mickey ?

 

Si Disneyland Paris reste la première destination touristique privée en Europe, sa fréquentation est en baisse constante au point de peser lourdement sur les comptes. Sur le seul premier semestre, les pertes nettes se sont creusées de près de 16% à 104 millions d'euros. En six mois, la trésorerie a fondu de 24 millions d'euros. Côté fréquentation, le site a perdu l'an dernier un million de visiteurs et l'hémorragie devrait se poursuivre.

 

Ce n'est pas faute d'innover dans de nouvelles attractions

 

C'est l'une des questions. Disneyland n'a-t-il pas eu les yeux plus gros que le ventre ? A l'image de Ratatouille, la dernière attraction lancée à grands frais : 200 millions d'euros d'investissement, un record dans le secteur en Europe.

Lourd financièrement... la dimension américaine de ce côté-ci de l'Atlantique a peut-être atteint ses limites.

Le principe des parcs de loisirs fonctionne plutôt bien en France. Sur des concepts différents, il y a le succès incontesté du Futuroscope de Poitiers, du Parc Astérix près de Paris ou du Puy-du-Fou en Vendée. Eux, n'ont pas de royalties à payer à un actionnaire bien lointain.

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