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Dassault Aviation mise 1 milliard d'euros sur le Falcon 5X

Indépendamment des récentes ventes de son avion de combat Rafale à l’étranger, Dassault se sent pousser des ailes. Le groupe a présenté hier à Mérignac (Gironde) son dernier né des jets d’affaires sur lequel il fonde beaucoup d’espoirs.
Article rédigé par Lise Jolly
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (L'aviation d'affaires, un secteur crucial pour Dassault © maxppp)

Les jets d’affaire à long rayon d’action, c’est la nouvelle marotte d’une clientèle toujours plus pressée.

Le 5X, c’est son nom, est un bijou de technologie, de luxe et donc de confort avec, excusez du peu : une qualité de l’air dix fois supérieure à celle d’un immeuble de bureau.

C’est un biréacteur capable de parcourir 9.600 kilomètres sans escale. Autrement dit, il peut relier Paris à Pékin, Los Angeles à Londres ou Genève à Johannesburg, en Afrique du Sud, sans se poser ni se ravitailler en carburant.

Il peut embarquer jusqu’à 19 passagers et l'équipage à la vitesse de 980 km/h, environ 15 kilomètres à la minute, autant que les gros porteurs du type Airbus et Boeing.

Cerise sur le gâteau : il vole encore plus haut pour s’affranchir du trafic de ces gros porteurs.

 

Economie et écologie

 

Dassault joue gagnant sur ces deux points. Le Falcon 5X consomme moins que ses concurrents (15% environ) grâce à un moteur 100% français – le Silvercrest – développé par Snecma et Safran.

L’essentiel de l’appareil ressemble à ses petits frères mais il s'agit d'une nouvelle génération avec un fuselage au diamètre plus important et disposant de la technologie militaire du Rafale : derniers canons en matière d’aide au pilotage et sécurité à toute épreuve comme des réservoirs de carburant pressurisés.

Investissement : un milliard d’euros en recherche, développement et fabrication. Tout cela a un prix final : 45 millions de dollars l’unité (environ 40 millions d'euros).

 

Quelles sont les perspectives commerciales pour cet appareil ?

 

Le marché reprend peu à peu depuis la crise de 2009. La reprise est essentiellement portée par les marchés américains et chinois. C'est important pour Dassault car si on cantonne souvent son image au Rafale, il faut savoir que les jets d’affaire représentent près de 75% de l'activité globale du groupe qui s'enorgueillit de ne toucher aucune subventions ni aides de l'Etat sur cet appareil.

Si vous souhaitez acheter un Falcon 5X, il faudra attendre l'année prochaine, le temps que l'appareil et son moteur soient intégralement certifiés.

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