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Philippe Decouflé : "Je suis un artisan"

Philippe Decouflé, danseur et chorégraphe, célèbre dans le monde entier pour avoir signé la mise en scène des cérémonies d'ouverture et de clôture des JO d'Albertville. Avec sa compagnie DCA, il a monté de nombreux spectacles de danse contemporaine. Il est sur la scène du théâtre du Rond-point, pour lire des lettres de Marcel Duchamp, l'inventeur de l'art conceptuel, à Henri-Pierre Roché (l'auteur de Jules et Jim).
Article rédigé par Philippe Vandel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
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Philippe Decouflé n'est pas seul sur scène, il est avec deux acolytes, Alice Roland et Christophe Salengro, connu pour être le président à vie de Groland, et qui fait partie de sa troupe depuis plus de 20 ans.

"C'est la première fois que je fais un spectacle sans musique. " Marcel Duchamp mis à nu par sa célibataire, même, retrace la correspondance de Duchamp et Roché pendant la guerre.

Son parcours

Enfant, il voulait faire du spectacle. Il a donc commencé par le mime, le cirque. Au catéchisme, il montait des spectacles. "J'adorais me travestir, me maquiller et monter des spectacles et on avait le droit de le faire, cela rentrait dans les activités du catéchisme. C'était les débuts de la danse contemporaine en France et j'ai foncé là-dedans. "

Philippe Decouflé est le fils d'un monsieur très important, très cultivé, André-Clément Decouflé, sociologue et historien. Il est rare que les enfants des gens ayant fait des études n'en fassent pas. "J'ai redoublé ma sixième et lorsque l'on m'a proposé de nouveau de redoubler ma troisième j'ai suggéré à mes parents de me laisser quitter l'enseignement classique. J'étais déterminé, je savais ce que je voulais faire et cela a porté ses fruits rapidement. A 18 ans, je travaillais et j'ai très vite été indépendant. "

L'après JO

Il a signé la mise en scène des cérémonies d'ouverture et de clôture des JO d'Albertville. Deux milliards de téléspectateurs. Pas facile de réagir face à un succès aussi soudain. Il a refusé des centaines d'interviews et d'invitation à la télévision.

"Cela m'est tombé dessus de manière un peu incontrôlée. Je fais ce métier parce que j'ai trouvé un moyen d'expression qui me convient, et ce moyen n'est pas de passer à la télévision mais de monter des spectacles. "

Il dit avoir refusé une quantité de travail astronomique : des opéras, des inaugurations de ponts... "Je reste un artisan, j'aurais du monter une grosse société avec un tas de gens. Je n'ai pas réussi à le faire parce que l'art c'est fragile, il faut y passer du temps, et on ne peut pas répondre à tout. "

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