André Comte-Sponville vient donc de publier six jolis petits livres, aux éditions Vuibert, dans la collection Petits carnets de philosophie . Six livres de pensées, de citations sur la politique, la mort, la liberté, la morale, la connaissance et même l'amour. 60 pages, 6,90€. À chaque fois : une introduction de Comte-Sponville et des textes qui ne sont pas de lui, mais choisis par lui. Et des citations. Comme cet aphorisme d'Héraclite (545-480 av JC) : "si toutes choses devenaient fumées, nous connaîtrions par les narines ." Comte-Sponville, on l'avait découvert il y a quelques années avec un livre de philosophie qui avait été un best-seller : Petit traité des grandes vertus . Le premier chapitre était consacré à la politesse, et ça va plus loin qu'il n'y paraît.Avec André Comte-Sponville, on s'aperçoit qu'on peut tout voir sous l'angle philosophique, même la politesse. Ou la politique! Dans un tout autre genre, parce qu'eux ne s'embarrassent parfois pas de politesses, André Comte-Sponville donne un éclairage nouveau sur la guerre des chefs à l'UMP par exemple. Ce qui est frappant chez André Comte-Sponville, c'est l'étendue de ses références. Quand il vous parle, il cite évidemment Spinoza, Kant ou Montaigne. Des auteurs sérieux. Mais une autre fois, il est interrogé par l'hebdomadaire La Vie , à propos de son livre Le sexe ni la mort . Il parle du désir, de l'amour qui dure, de la passion qui s'éteint. Et au lieu de citer Platon ou Aristote, il prononcera : "Et l'on s'aimera encore, lorsque l'amour sera mort ". Une phrase de "L'été indien", la chanson de Joe Dassin !Rencontre avec un esprit matérialiste et naturaliste qui a la capacitéde citer les plus grands penseurs tout comme les chanteurs les plus populaires.